39e vendredi de protestation

Les manifestants rejettent l’élection du 12 décembre à Sidi Bel Abbès



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Pour l’acte 39 du hirak, des centaines de manifestants ont répondu présents, ce vendredi 15 novembre 2019, à Sidi Bel Abbès aux appels de mobilisation contre l’élection du 12 décembre prochain.

Malgré un froid mordant, les manifestants ont commencé à se regrouper peu après 14 h sur la place du 1e Novembre (ex-Carnot) avant de donner le coup d’envoi d’une imposante marche en direction du quartier El Wiam le long d’un itinéraire d’une demi-douzaine de kilomètres.

Ils ont marché le long du Boulevrd Mohamed V, la rue Guermouche jusqu’à la place d’El Wiam, en passant sous la trémie desservant les quartiers populeux de Sidi Djilali et Benhamouda.

« Dégage Gaid Salah, had al âam makanch l’vot (Cette année il y’aura pas d’élection, ndlr) », « dawla madania machi askaria (Un état civil et pas militaire)», « Libérez les otages » et « klitou lebled ya serakine (Vous avez pillez le pays, bande de voleurs)», scandait la foule encadrée par un important dispositif policier.

Cette 39e marche du hirak a encore réuni des jeunes, moins jeunes, femmes et enfants sortis dans la rue avec pancartes, banderoles et emblème national. Elle intervient à deux jours du début de la campagne électorale pour le 12 décembre qui continue à être rejeté par une bonne partie de la population.

« Ce scrutin vise à recycler les réseaux d’allégeance au régime du président déchu. Nous continuerons à marcher jusqu’à la concrétisation des revendications populaires et un changement radical du système », affirme un manifestant clairement opposé au prochain scrutin. Il y’a lieu de faire remarquer que des débats citoyens sont prévus cette semaine sur la place du 1e Novembre.

Prenant l’allure d’une agora, le débat animé mercredi dernier a porté sur le thème de la citoyenneté et s’est distingué par une remarquable maturité politique des orateurs.

Plusieurs intervenants ont mis l’accent sur la nécessité de créer des coordinations horizontales à même de peaufiner les actions à entreprendre dans le court moyen, tout en évitant les clivages idéologiques et les tentatives de briser la dynamique pacifique et révolutionnaire du hirak.

Tout en réitérant le refus populaire d’une élection visant à légitimer un pouvoir autoritaire, les animateurs des débats publics se sont mis d’accord sur le recours à de nouvelles formes de protestation et une adhésion plus large, chaque mardi, au mouvement estudiantins.


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