Dans la wilaya d’Oum El Bouaghi, il faut le dire d’emblée, le hirak se poursuit avec la même intensité et entrain surtout dans la plus grande agglomération qu’est Aïn Beida.
Dès la fin de la prière, les manifestants commencent à affluer vers la place du Premier Novembre. Drapés dans l’emblème national, des jeunes entonnent à tue-tête les chants patriotiques.
D’autres, armés de téléphones portables immortalisent chaque instant du Hirak. Des banderoles et des écriteaux sont soulevés au-dessus des têtes des manifestants.
La procession s’ébranle vers deux heures aux cris connus « Algérie libre et démocratique, F.L.N dehors, Bensalah et Gaïd Salah dégagez » et d’autres slogans qui fustigent les élections. « Nous n’irons pas voter » chante la foule qui, tout en avançant, devient compacte avec l’arrivée d’autres manifestants.
Quelques femmes, elles aussi portant le drapeau national, font partie du mouvement, bien encadrées par des jeunes. Nad, un habitué nous confie « S’il faut donner du crédit au peuple c’est à travers ces manifestants qui battent chaque vendredi le pavé ». Pratiquement, ce sont les mêmes qui participent au Hirak, croyant dur comme fer que la situation actuelle du pays doit changer.