France 24, Le Drian et Tebboune ..!



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Lors d'un passage télévisé, l'ancien Premier ministre et candidat à la présidentielle Abdelmadjid Tebboune, a accusé le ministre français des Affaires étrangères, Le Drian, d’ingérence, affirmant qu’il n’accepterait en aucun cas qu’un État étranger s’immisce dans les affaires internes du pays , et d’un ton offensif qui n’est pas passé inaperçu par les medias français , Tebboune lança à l’adresse du chef de la diplomatie française : «Occupez-vous de votre pays et des gilets jaunes, mais pas de l’Algérie ».
Tebboune qui fait de la diplomatie française son cheval de bataille pour la campagne électorale, n’a pas épargné son média spécialiste des questions maghrébines. Critiquant la couverture médiatique de certains medias français en Algérie, le présidentiable Tebboune clash France 24 : «Je vois une chaîne de télévision publique française [France 24] qui ne voit l'Algérie qu'à partir de la place de la Grande Poste et de la place Audin (lieux du Hirak).»
Tandis que Le Drian, garde silence, la chaine France 24, par le biais de son directeur Marc Saikali, répond aux déclarations « incendiaires » de Tebboune, en lui signifiant : ‘’ France 24 est une grande chaîne d’information internationale et que sa ligne éditoriale est libre, indépendante et objective ‘’. Une guéguerre médiatique entre France 24 et le candidat Tebboune qui n’a pas encore fait réagir le ministre français, Jean Yves le Drian, un silence officiel interprété par d’autres medias comme « un refus » de la diplomatie française de faire polémique sur l’élection présidentielle algérienne.
L’intervention de Tebboune qui est arrivée tard, mais mieux vaut tard que jamais, est une réponse aux dernières déclarations du ministre français, le Drian, qui avait indiqué que la France était «confiante» dans la poursuite de la «transition démocratique» en Algérie. Une transition bien sûr qui est rejetée par Tebboune et l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle, convaincus que la présidentielle est la seule issue pour la sortie de crise, soutenant ainsi le discours du général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, qui avait soutenu que ce qui se passe en Algérie était une affaire interne qui concernait les Algériens, et seulement les Algériens.
Ainsi, le nouveau discours politique des candidats à la présidentielle verse pour la première fois dans les annales de l’histoire de la campagne électorale algérienne dans le refus de l’ingérence étrangère et particulièrement de la France qui avait son mot à dire dans le choix des présidents algériens et même des premiers ministres du temps du président déchu Bouteflika !

 


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