Conférence sur l'appui des start-up

Plaidoyer pour la mise en place d'un statut



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Les travaux de la Conférence internationale sur l'appui des start-up dans les domaines du service public, tenue avant ce dimanche à Alger, ont été sanctionnés par une série de recommandations s'articulant essentiellement autour de la mise en place d'un cadre réglementaire définissant les statuts des start-up et d'un écosystème propre à ces entreprises, composé de l'ensemble des acteurs et des intervenants.


Issues des 5 ateliers de cette conférence, ces recommandations reposent sur 4 axes ayant trait au système, à la coordination entre les différents acteurs, au financement, au plan de charge en faveur des start-up, à la formation ainsi qu'à la coopération internationale et à l'échange.


Ces recommandations ont souligné la nécessité de faciliter aux start-up l'accès à la commande publique à travers l'adaptation du cahier des charges en y introduisant une clause faisant obligation de recourir à la sous-traitance avec ces startup, tout en incitant les opérateurs publics et privés à recourir aux solutions innovantes crées par ces entreprises.


En outre, les secteurs ministériels et les entreprises économiques ont été appelés à promouvoir le partenariat avec les start-up et les jeunes porteurs de projets innovants et à prendre des mesures incitatives à caractère fiscal pour que les opérateurs publics et privés recourent aux solutions innovantes proposées par les start-up.


Entre autres recommandations figure la réactivation des dispositions de l'article 78 du décret présidentiel 247-15 du 16 septembre 2015 portant réglementation des marchés publics et délégations du service public, et ce à travers la promulgation d'une décision du ministre des Finances pour le soutien aux microentreprises et aux start-up.


Les recommandations de cette conférence prévoient également l'affectation par le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire d'une enveloppe financière au titre de l'exercice 2020, destinée à l'acquisition de solutions intelligentes dans le domaine des services publics, outre l'incitation des secteurs ministériels au développement des applications intégrables (comme la carte


d'identité biométrique) et à la mise en place de mécanismes centraux pour le suivi des projets réalisés dans le cadre de partenariat avec les collectivités locales et les start-up.


Il s'agit également de l'importance d'améliorer la nomenclature des programmes d'investissement public à travers l'insertion des nouvelles solutions innovantes par les start-up, d'exhorter les collectivités locales à signer une convention d'expertise avec ces entreprises ainsi que de lancer le projet intitulé « Le premier client », permettant à la start-up d'obtenir un premier marché via la commande publique.


Les recommandations mettent l'accent également sur la promotion du rôle des incubateurs au niveau du système intégré des start-up, notamment au niveau des universités, des entreprises, des banques, des centres de recherche, outre la création d'une agence chargée de la coordination pour élaborer le cadre réglementaire définissant les statuts des start-up.


S'agissant de la formation, le ministère de l'Intérieur a programmé la création d'incubateurs de start-up dans le but de favoriser l'émergence de start-up spécialisées dans le domaine du service public, notamment en ce qui concerne la pièce d'identité biométrique, le traitement des déchets et l'éclairage public.


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