«Éteindre le feu de la fitna»



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Tendu a été le meeting que Ali Benflis a eu à animer, hier dimanche, à Tlemcen, au premier jour de la campagne électorale pour le scrutin présidentiel du 12 décembre prochain. 
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Les appréhensions de la veille se sont avérées justifiées puisque une tension était palpable dès la matinée aux abords de la maison de la culture Abdelkader-Alloula, lieu de la manifestation dont les alentours ont été minutieusement quadrillés par un impressionnant dispositif sécuritaire. Ce qui n'a pas été pour empêcher nombre d'activistes du mouvement populaire, opposés au scrutin projeté, de manifester bruyamment leur rejet de l’élection présidentielle prévue dans moins d'un mois. Des centaines de manifestants avaient pris possession de la rue de France puis celle de Bel-Abbès pour réitérer les mots d'ordre du mouvement populaire. Ce qui a provoqué un retard de près d'une heure par rapport à l'horaire initial du meeting, qui n'a débuté que peu après onze heures. 
L'occasion pour le président du parti des Avant-gardes des libertés pour expliquer d'abord sa participation puis décliner les principaux axes de sa campagne électorale. «Je me suis porté candidat pour éteindre le feu de la fitna qui brûle le pays.» Et de répliquer aux partisans du rejet de ce scrutin: «On ne va pas aller aux élections, oui, d'accord, mais que faire après ?, s'est-il interrogé. «Et cette crise économique qui frappe jusqu'à nos portes ?», a-t-il ajouté. 
Benflis a reconnu, néanmoins, que les élections du 12 décembre prochain ne seront pas exemplaires mais acceptables. Une exemplarité que concrétiseront les futures élections. Et de plaider pour la culture de la tolérance et de la différence. Et pas que ces engagements puisque le candidat Benflis promet que le prochain gouvernement sera l'émanation de la majorité parlementaire à l'issue d'élections législatives anticipées qu'il compte tenir. Avec au préalable la revue des lois y afférentes, entre autres, la loi sur les partis et la loi portant régime électoral. Quant au Conseil de la Nation, Benflis dit le maintenir avec de nouvelles missions qui lui seront concédées pour, comme il dit, en faire une véritable pépinière à même de pouvoir répondre aux véritables problèmes du pays profond. Et de plaider, dans ce sens, pour l'augmentation du nombre de communes et la mise en place de régions. Il promettra aussi un rôle plus accru pour l'opposition parlementaire, réitérant son appel à un dialogue le plus large possible qui inclura, notamment, l'opposition. 
Sur le plan économique, le président du parti des Avant-gardes des libertés s'engage à réduire de vingt pour cent le train de vie de l'État, libérer le foncier industriel, dépolitiser l'acte économique, mener une guerre sans merci contre la bureaucratie à même d'améliorer le climat des affaires et attirer les investissements étrangers.
Sur ce qu'il considère comme troisième urgence, sociale celle-là, Benflis propose une commission dédiée aux droits de l'Homme qui tranche nettement avec celles qui ont servi de simples vitrines au pouvoir en place. Dans ce sens, il promettra que la composante de cette future commission sera parmi les défenseurs des droits de l'Homme et pas parmi les défenseurs des droits de l'Homme organiques. 
À noter que le candidat Ali Benflis devait animer son second meeting électoral, hier en fin de journée, dans la lointaine Tamanrasset. 
M. K.


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