Comité d’Arbitrage de la CAF

Le président dénonce l’ingérence d’Ahmad Ahmad



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Rififi à la Confédération africaine de football (CAF). Le président du comité d’arbitrage de la CAF, Souleiman Hassan Waberi, vient de jeter un pavé dans la mare en accusant les responsables de l’instance africaine d’«ingérence».

Dans une lettre de dénonciation (dont nous détenons une copie) adressée au président, aux membres du comité exécutif (CE) et au secrétaire général (SG) de la CAF, le patron de l’arbitrage africain et néanmoins membre du CE s’indigne qu’un projet de «réforme de l’arbitrage» soit inscrit à l’ordre du jour du prochain comité exécutif de la CAF prévue le 21 novembre au Caire sans qu’il en soit avisé. «C’est avec une grande surprise et consternation que je viens de voir à l’ordre du jour de la réunion du Comité exécutif prévue le 21 novembre au Caire, un projet de réforme de l’arbitrage», lit-on dans la dite lettre de M. Waberi, qui précise que «ni le comité d’arbitrage de la CAF, qui est légalement responsable de tout ce qui a trait au reféree ni moi-même, qui suis le président en exercice, n’avons étaient associés à l’élaboration ou à la conception d’un tel projet de réforme.

Cependant, je suis présent au Caire depuis le 5 novembre 2019».
Le patron de l’arbitrage africain ne mans’interroge sur une question de fond : «Comment l’administration de la CAF peut-elle inclure un élément concernant l’arbitrage qui n’a pas été soumis et discuté dans les commissions consacrées à cette tâche ? Logiquement, qui d’autre que le président de la commission peut ou devrait proposer de telles réformes ?»

M. Waberi, qui va jusqu’à exiger «des réponses cohérentes à ces questions», demande aux différents responsables de la CAF, qu’il accuse ouvertement d’ingérence, de «respecter nos statuts pour le bon fonctionnement de notre institution…Il y a ingérence flagrante dans les prérogatives de la commission et un manque de considération et de respect envers son président».

Pour conclure sa missive, M. Waberi informe et menace même le président de la CAF, Ahmad Ahmad, et son bureau qu’il quittera ses fonctions si le projet en question «ne passe pas par la procédure légale pour arriver sur la table du CE», car estimant «inconcevable que l’avenir de nos arbitres et de notre football soit traité de cette façon. Cela n’est pas acceptable dans les principes, et contraire à la mission que nos associations membres nous ont confiée».

De graves accusations de la part du président du comité d’arbitrage et un nouveau scandale – encore un – qui ternit d’avantage l’image de la CAF et surtout celle de son président malgache, Ahmad Ahmad, cumulant les tares depuis son investiture en 2017, en faisant notamment cavalier seul dans la prise de décisions importantes, en faisant fi des procédures.


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