L’arbitre Sabila et les cinq «folles» dernières minutes !

Sur un terrain bosselé et en piteux état, pour les joueurs des deux sélections, seul comptait un (bon) résultat et il ne restait au jeune arbitre ougandais Chelanget Ali Sabila (32 ans) qu’à faire de justes constats.

Il faut situer les faits de cette agressivité dans son contexte et ne se voiler la face derrière aucun prétexte. En Afrique, encore une fois, regarder et laisser faire le jeu agressif est devenu, pour les équipes techniques, une véritable problématique, devenant même allergique, voire chronique. On ne cessera jamais d’alerter qui de droit sur cette démarche passive arbitrale qui est et sera, très certainement, annonciatrice de beaucoup de scandales. Youcef Belaili, à la 14’, marque le seul but de la partie d’une manière nette, en travaillant artistiquement son ballon sur corner direct. Cette fois, c’est l’arbitre Ali Sabila qui tarde à mettre le holà. Le numéro 6 botswanais a fait vivre à Adlène Guedioura un calvaire pour faute d’arbitrage basée sur les principes disciplinaires et autoritaires. Il a fallu attendre la 84’ de jeu pour qu’enfin l’arbitre Chalenget fasse sortir celui qui a été pour tous les joueurs algériens un véritable danger. En riposte à l’agressivité de certains joueurs botswanais et pour mettre un terme à leurs errements, même Aïssa Mandi et Youcef Atal ont joué dangereusement sur deux interventions et méritaient de recevoir des avertissements.

Que dire alors des joueurs botswanais qui ont joué pour faire carrément mal devant la complaisance de l’acte arbitral ? Car quand l’arbitre n’est pas ferme, les joueurs qui «subissent» finissent par riposter pour avoir perdu leur self-control. Tout cela n’était rien devant ce qu’allaient être les cinq dernières minutes où l’arbitre ougandais a «décidé» de ne rien voir ni siffler par manque de lucidité et d’habileté, en dépit de grosses fautes de jeu brutal commises de part et d’autre, laissant aux joueurs le grand dilemme de se faire justice eux-mêmes.

Salim Oussaci