Le pouvoir est-il en train de sacrifier Tebboune au profit d’un autre candidat ?



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Par Nabil D. – La guerre que se livrent Abdelmadjid Tebboune et le journal Ennahar, connu pour être proche des cercles de décision, semble être le prélude à un lâchage en règle de l’ancien Premier ministre par l’état-major de l’armée. La polémique entre le journal et le candidat [qui était jusque-là] favori à la présidentielle du 12 décembre prochain – si elle n’est pas annulée – est sous-tendue par l’arrestation d’un homme d’affaires qui orbite autour de Tebboune et qui vient de rejoindre les capitaines de l’industrie emprisonnés par Gaïd-Salah au lendemain de la démission forcée de Bouteflika.

Cet «accrochage» entre la direction de campagne de Tebboune et le journal en question dénote de façon évidente un début de scission au sein du pouvoir, ébranlé par l’ampleur des manifestations opposées à la tenue de la présidentielle et qui se sont élargies aux autres jours de la semaine depuis samedi dernier. Les résidus du système croyaient pouvoir opérer un passage en force, en mobilisant les médias pour se focaliser sur une campagne électorale qui a complètement échoué, l’administration Bedoui ne réussissant pas à réunir plus de quelques dizaines de figurants dans de petites salles clairsemées et emplies de citoyens rameutés des centres de vieillesse, des zaouïas et des agents déguisés en tenue civil.

Des observateurs croient savoir que le choix des tenants du pouvoir actuels serait porté désormais sur l’ancien ministre de la Culture Azzedine Mihoubi, d’autant que ce dernier jouit du soutien des pays du Golfe dont l’ascendant sur le chef d’état-major de l’armée est plus qu’avéré. Cependant, relativisent ces sources, il n’est pas exclu que ce soit le processus électoral complet qui serait ajourné. Le pouvoir évoquerait l’impossibilité de maintenir le rendez-vous à la date échue, en avançant des causes qui imputeraient ce report à des raisons de «sécurité nationale» ou autre, sans, toutefois, se déjuger.

«Rien ne se passe comme le pouvoir l’a prévu, et son refus de voir la vérité en face le fait se hasarder dans une voie sans issue qui sera fatale pour tout le pays», craignent des sources informées qui se sont confiée à notre site. «Le peuple a de nouveau fait la démonstration de sa détermination à empêcher ce qu’il considère être une mascarade électorale, et l’entêtement du commandement de l’armée à aller jusqu’au bout dans sa logique suicidaire commence à créer des dissidences au sein même du camp de Gaïd-Salah», notent ces sources.

«La démission des directeurs de campagne de Tebboune et Benflis à un jour d’intervalle  sont le signe évident que les candidats poussés par le régime à aller au casse-pipe font face à une pression de la rue telle qu’ils commencent eux-mêmes à douter de la pertinence de leur décision, quand bien même ils essayent de camoufler cela en faisant mine de poursuivre leur campagne comme si de rien n’était», précisent encore nos sources.

N. D.


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