Droit de préemption exercé par Sonatrach

Satisfecit des experts



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C'est désormais officiel. Sonatrach va exercer son droit de préemption sur les intérêts détenus par Anadarko en Algérie, s'opposant ainsi au rachat des actifs de la compagnie en Algérie par le français Total. Une décision positive qui renforce la souveraineté nationale.

L'expert international en pétrole, le professeur Mourad Preure, salue cette décision du ministère de l'Energie, exprimant sa satisfaction : « Je suis très heureux que Sonatrach soit en condition d'exercer son droit de préemption. » Selon lui, cela est extrêmement positif pour deux raisons : d'abord par réflexe du pétrolier tout court et pour l'élargissement de la base de réserves de Sonatrach, mais c'est aussi une décision qui renforce la souveraineté nationale, ce qui est extrêmement important.

S'exprimant jeudi sur les ondes de la Chaîne 3, il a tenu à relever que « la souveraineté, c'est une bataille d'ingénieurs, d'économistes et de juristes ». « Car, explique-t-il, il ne suffit pas de récupérer les actifs, il faut être en mesure de maîtriser les opérations qui s'ensuivent. Car sans la maîtrise de ces opérations, « la souveraineté n'a plus de sens ». C'est dans cette optique qu'il a souligné la nécessité de renforcer davantage Sonatrach en ressources humaines et expertise, mais également d'élargir ses actifs à l'international. M. Preure a en outre signalé que l'essentiel, « c'est le renforcement de notre position nationale sur notre amont à travers notre compagnie nationale » et pas « le pays qui prétend reprendre les actifs ». Notons que c'est en vertu de la réglementation en vigueur que le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, s'est prononcé sur cette opération et a déclaré son « incompatibilité » avec le maintien d'Anadarko dans le contrat d'association sur le périmètre de Berkine. Ainsi, le groupe Sonatrach exercera son droit de préemption sur les intérêts détenus par Anadarko en Algérie.

Sur le volet des énergies renouvelables, l'expert pétrolier a affirmé que le pays a toutes les conditions pour devenir un leader en transition énergétique, d'autant que le pays recèle un grand potentiel. « L'Algérie est une pile électrique à ciel ouvert », a souligné l'intervenant, qui estime qu'au jour d'aujourd'hui, « il n'est pas normal que les fossiles, les hydrocarbures principalement, représentent la quasi-totalité de notre consommation en énergie ». Une consommation interne qui est justement en nette augmentation et une production et des exportations qui déclinent est une situation qui nécessite une reconsidération de notre « modèle énergétique ». L'expert n'a pas omis de rappeler sa recommandation qui consiste en l'accompagnement de la nouvelle loi sur les hydrocarbures par une loi organique sur la transition énergétique, laquelle n'a pas été prise en considération.

S'agissant du projet Desertec qui, selon les observateurs, reprend forme, l'invité de la rédaction a émis des réserves. « Je suis contre le projet tel qu'il a été conçu par le passé », a-t-il indiqué, exprimant son refus de faire participer le partenaire étranger dans la gestion du système électrique national. « Le projet peut être intéressant dans la mesure où la gestion de système électrique national ne soit pas partagée avec l'investisseur ».


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