Ce scandale de l’usine automobile de Tiaret sur lequel la justice ferme les yeux



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Par Houari A. – Finalement, la parodie de procès des usines d’assemblage automobile, dont l’état-major de l’armée voulait se servir pour «amuser la galerie», a non seulement échoué à faire adhérer les citoyens à la pseudo-opération «mains propres», mais elle a relancé la polémique sur les usines Renault et Mercedes épargnées par la justice aux ordres.

Si les inimaginables avantages accordés à la marque française au losange par le gouvernement algérien en 2014 sont connus de tous, notamment une exclusivité de trois ans qui a empêché toutes les autres firmes automobiles mondiales d’investir en Algérie avant 2017, ce que des sources très au fait du dossier viennent de rappeler au sujet du projet Mercedes-Benz de Tiaret est hallucinant. En effet, ces sources relèvent que le principal actionnaire de ce projet qui le lie à la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) et au ministère de la Défense nationale est réclamé par les justices malaisienne, américaine et française pour détournement de fonds et blanchiment d’argent à travers l’achat d’actions dans plusieurs pays, dont la Confédération helvétique où des biens d’une valeur de cinquante millions de francs suisses ont été saisis.

Ce sont les médias malaisiens qui avaient révélé ce scandale deux années à peine après l’inauguration en grande pompe de l’usine Safav MB de Tiret par le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd-Salah, créée dans le cadre d’une joint-venture dénommée Entreprise de développement de l’industrie automobile (EDIV), dans laquelle l’émirati Aabar Investments détient 49%, le MDN 34% et la SNVI 17%. En Malaisie, l’associé émirati du ministère de la Défense nationale avait défrayé la chronique suite à un scandale de corruption impliquant plusieurs milliards de dollars, suite à quoi Khadem Abdullah Al-Qubaisi, proche de Mohamed Ben Zayed et ex-PDG du fonds d’investissement International Petroleum Investment Company (IPIC), duquel relève la filiale Aabar Investments, sera arrêté.

Khadem Abdullah Al-Qubaisi, décrit par les médias malaisiens comme «un des acteurs-clés de la fraude financière à hauteur de plusieurs milliards de dollars qui secoue la Malaisie depuis 2015», faisait parallèlement l’objet d’une enquête aux Etats-Unis où la justice de ce pays avait lancé un mandat d’arrêt international à son encontre. Selon toujours les médias malaisiens qui se réfèrent au département de Justice américain, l’associé émirati du ministère de la Défense nationale a reçu 470 millions de dollars détournés du fonds d’investissement malaisien Malaysia Development Berhad, fondé et dirigé par le Premier ministre Najib Razak en 2009. «Cet argent a servi à financer plusieurs boîtes de nuit à Las Vegas et à acquérir le cinquième plus grand yacht du monde», indique-t-on.

L’usine d’assemblage automobile de Tiaret, dont le taux d’intégration est quasi nul et qui, pourtant, a bénéficié des mêmes avantages fiscaux que les autres marques dont les responsables sont jugés par le tribunal de Sidi M’hamed dans un procès aux forts relents politiques, continue de fonctionner normalement en dépit du grave scandale qui a éclaboussé son principal actionnaire, l’émirati Aabar Investments. Un silence qui en dit long sur l’absence totale d’indépendance de la justice peu encline à «fourrer son nez» dans les affaires impliquant des militaires, bien que que beaucoup de zones d’ombre continuent d’entourer ce projet mis sur pied sous l’ère Bouteflika et piloté par Ahmed Gaïd-Salah en personne.

H. A.


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