Les étudiants montent au créneau

Un sit-in et une nouvelle marche à Alger



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Une marche des étudiants contre les élections prévues jeudi prochain a été empêchée ce lundi à Alger. En effet, des centaines d'étudiants grévistes issus des différents campus universitaires, se sont rassemblés devant l'entrée principale de la faculté centrale vers 11 heures en vue d'organiser une marche en guise de contestation contre le scrutin du 12/12.

Se dirigeant vers la Grande poste, le départ du cortège de la fac centrale était serein et pacifique. Les contestataires étaient munis de pancartes portant des messages et scandaient des slogans focalisant sur le rejet des élections : « talaba ghadiboune, li nidam rafidoun » (les étudiants sont en colère, ils refusent le système), « makach intikhabat m3a el3issabat » (pas d'élections avec les bandes), « la grève générale hatta yaskout nidam » ( (grève générale jusqu'à la chute du régime), « makach el'vot wallah mandirou… » ( pas de vote nous ne ferons pas), « koul youm massira maranach habssine » (chaque jour une marche, nous n'allons pas nous arrêter).

Arrivés à la rue Abdelkakrim El Khattibi, les manifestants ont dû s'arrêter car les agents de l'ordre ont été déployés en ceinture de sorte à contrer le passage du cortège. Les étudiants ont clamé « silmya silmya massira toulabya », « dawla madnya machi askaya » « ulach el'vot ». Face à la pugnacité de cette foule « récalcitrante », les forces de l'ordre ont commencé à bousculer les manifestants pour les faire reculer. Les premiers affrontements commencèrent. Des bousculades, des escarmouches entravant la circulation des voitures, puis le recours à la violence contre les étudiants qui recevaient des coups de pied et de poing venant de tous les sens. Les cris de panique et d'émoi fusaient de la foule, affolée et violemment dispersée. L'on procède en même le temps aux arrestations. Plusieurs rafles ciblant les activistes dans la masse humaine compactée au mur du lycée Arroudj Khairedine Berbarousse (ex-De Lacroix), causant plusieurs cas d'évanouissement.

Ces scènes de répression et d'intimidation n'ont fait qu'attiser la colère et la résistance des contestataires qui étaient contraints de rebrousser chemin à la fac centrale pour poursuivre la contestation en observant un sit-in à l'entrée de l'Université.

« Pas de peur pas de terreur, la rue appartient au peuple », « ouvrez les portes laissez l'étudiant manifester » « djazaier horra democratya » (Algérie libre et démocratique), ont-ils entonné avant d'enchainer avec un florilège de ce fameux leitmotiv « istikla, istiklal… ».

Sur la répression employée contre les étudiants, Amel étudiante à l'université d'Alger 1 nous a déclaré que « ce sont des pratiques inacceptables. La loi nous garantit le droit de manifester pacifiquement contre ces élections que nous refusons ». Et d'enchaîner sur l'adhésion à l'appel à la grève générale « les étudiants ont partiellement répondu à l'appel dans la plupart des campus universitaires, notre démarche rentre dans le cadre du maintien de la pression. Même après les élections, nous continuons à réclamer le départ de tout le reste du système contesté ».

En tous les cas, ça promet une marche grandiose en ce 42e mardi et une démonstration signée étudiants et citoyens sous la même enseigne ; « ensemble vers le changement démocratique ».


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