L’avocate de Lakhdar Bouregâa explique pourquoi l’Occident soutient Gaïd-Salah



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Par Karim B. – Maître Nabila Smaïl a affirmé que les détenus d’opinion ont demandé que le Hirak se poursuive au-delà du 12 décembre. «Nous leur avons demandé et ils ont répondu que c’est pour affirmer notre détermination et pour dire que notre liberté est dans le Hirak et pas ailleurs», a dit l’avocate du moudjahid Lakhdar Bouregâa. «Que nous quittions la prison ou pas, le Hirak ne doit pas s’arrêter», ont confié les détenus à l’avocate qui a expliqué qu’ils ont choisi «les dates symboliques du 10 décembre, Journée mondiale de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, et des manifestations du 11 décembre pour l’indépendance. Ils nous exhortent à nous soulever comme les Algériens l’ont fait en 1960 et à compléter l’indépendance de l’Algérie».

«Le [colonialisme] a changé de visage mais il n’a pas changé de méthodes», a martelé Maître Nabila Smaïl, dans une conférence conjointe avec d’autres avocats et en présence de Maître Mustapha Bouchachi. «Les Algériens ont fait sortir la France mais ses résidus sont toujours là», a-t-elle ajouté, en s’interrogeant : «Sinon, pourquoi le Hirak est-il en train de s’inspirer des méthodes de la lutte de libération nationale ?». «Les détenus ont choisi la date du 12 décembre pour participer avec le peuple au rejet des élections», a-t-elle encore dit. Et d’ironiser : «Depuis quand le pouvoir en place a-t-il eu besoin de l’Algérien pour aller voter ? Pourquoi veulent-ils nous imposer d’aller voter alors qu’ils ont toujours voté à notre place ?». «[Ils] ont toujours bourré les urnes, [si bien que], depuis 1962, nous n’avons jamais exercé notre droit d’aller voter», a-t-elle confié.

«Nous n’avons jamais choisi un Président, comment se fait-il que cette fois-ci, [ils] (le pouvoir, ndlr) nous font subir un matraquage médiatique pour aller voter contre notre gré en allant jusqu’à emprisonner ceux qui manifestent contre ce scrutin ?», s’est encore interrogée l’avocate. «Nous ne voterons pas, jetez-nous tous en prison !», s’est-elle insurgé.

«Ce régime a des pays qui l’aident dans sa dictature, parce qu’ils défendent les libertés chez eux mais ils n’en veulent pas chez nous», a dénoncé Maître Nabila Smaïl, qui explique cette complicité par le fait que «si jamais nous obtenions notre liberté, nous aurions alors le droit de regard sur nos richesses et nous pourrions en profiter légitimement avant les étrangers». «Or, a-t-elle insisté, la liberté est relative lorsqu’il s’agit du tiers-monde et principalement l’Algérie». «Aussi les détenus nous interpellent-ils pour que nous poursuivions notre révolution car si jamais nous arrêtons, c’en sera fini de nous», a-t-elle enchaîné.

K. B.


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