Abdelghani Hamel et sa famille à la barre



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Sept jours après avoir abrité le procès d'ex-premiers ministres et d'hommes d'affaires, le tribunal de Sidi M'Hamed sera, à partir de ce dimanche, le théâtre du jugement de l'ex-directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, son fils Mourad, son épouse et sa fille.


Les membres de la famille Hamel sont tous poursuivis pour des chefs d'inculpation à caractère pénal. Parmi les principales accusations retenues contre eux figurent le trafic d'influence, l'abus d'autorité, le détournement de foncier et l'enrichissement illicite.


Pour rappel, le juge d'instruction de la 9e chambre du pôle judiciaire du tribunal de Sidi M'Hamed a décidé de placer le 5 juillet dernier, à la prison d'El Harrach, l'ex-patron de la police algérienne, qui formait une association de malfaiteurs spécialisée dans le détournement de foncier et l'enrichissement illicite.


L'épouse, la fille et le fils incriminés ont usé de l'influence du général-major pour accaparer les biens d'autrui, constituant une grande fortune en Algérie et à l'étranger.


Les Algériens ont appris avec satisfaction et soulagement la décision prise par le magistrat-instructeur contre l'ancien directeur général de la Sûreté nationale Abdelghani Hamel. Dans le même cadre, le juge d'instruction a décidé le même jour de placer également son fils Mourad en détention provisoire dans la même prison pour le même chef d'inculpation retenu contre son père, que ce soit au niveau de l'enquête préliminaire menée par la brigade des investigations de la Gendarmerie nationale de Bab Ejedid ou de l'instruction judiciaire, à savoir détournement de foncier dans trois wilayas : Alger, Oran et Tlemcen.


Mourad Hamel a été cité à plusieurs reprises dans des affaires liées à la malversation et au trafic de drogue. Il a été auditionné par le magistrat instructeur dans le cadre de l'affaire dite « Kamel El Bouchi ». L'épouse de Hamel et sa fille ont été quant à elles placées sous contrôle judiciaire pour les mêmes accusations portées contre le père et le fils.


Le magistrat instructeur a par ailleurs transféré les dossiers des ex-walis Kadi, de Tlemcen, et Abdelkader Zoukh, d'Alger, au procureur général près la Cour d'Alger qui les a transmis au conseiller rapporteur de la Cour suprême.


Le juge d'instruction a en outre décidé de remettre les dossiers des ex-walis qui ont occupé par la suite des portefeuilles ministériels soit Abdelmalek Boudiaf, ex-ministre de la Santé et Abdelghani Zaâlane, ex-ministre des Transports, au procureur général près la Cour d'Alger Belkacem Zeghmati, actuellement ministre de la Justice, qui s'est chargé conformément à la loi de les remettre à l'avocat général, c'est-à-dire procureur général de la plus haute institution judiciaire dans le pays, à savoir la Cour suprême. Ces ex-cadres, qui étaient à la tête de la wilaya d'Oran, sont poursuivis pour complicité dans le détournement du foncier. Ils ont facilité la tâche à l'ex-patron de la police d'accaparer de manière illégale plusieurs terres agricoles et parcelles de terrain à travers plusieurs régions du pays.


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