Après la Mauritanie, l’Algérie se déploie au Sénégal avec l’inauguration d’une exposition permanente de produits algériens et d’une banque dénommée Algerian Bank of Senegal (ABS). L’objectif étant de booster les échanges commerciaux avec le Sénégal et d’autres pays africains, mais aussi de garantir un accompagnement aux opérateurs économiques.
L’exposition qui a été inaugurée par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, du ministre des Finances, Laaziz Faid, du directeur du commerce extérieur au ministère sénégalais du Commerce, de la Consommation et des PME, Ansou Souba Badji, s’étale sur une superficie de 1 800 m2 et englobe près de 60 exposants nationaux activant dans divers secteurs.
C’est ce qu’a indiqué Karim Boukadoum, directeur général de la Safex, lequel a précisé que cette exposition « se veut un hub pour les entreprises nationales publiques et privées pour accéder aux marchés des pays africains ». Selon lui, cette exposition permanente des produits algériens permettra « la promotion du produit algérien et des compétences algériennes dans différents secteurs », signalant la possibilité de créer des sociétés mixtes algéro-sénégalaises et avec les autres pays africains selon l’approche gagnant-gagnant.
The Algerian Bank of Senegal (ABS), deuxième banque algérienne agréée à l’étranger après l’inauguration, mercredi dernier, à Nouakchott, de l’Algerian Union Bank, a été également inaugurée dans la capitale sénégalaise Dakar. L’importance de cette mesure a été soulignée par le ministre des Finances, Laaziz Faid, affirmant que l’ouverture de cet établissement financier au Sénégal, traduit la volonté de l’Algérie de donner « davantage de profondeur » aux relations économiques entre les deux pays.
L’ABS « s’attèlera notamment à soutenir les opérateurs économiques algériens et sénégalais pour le développement des investissements dans la région et à soutenir les actions des institutions multilatérales visant à stimuler une croissance équitable et inclusive en Afrique », a souligné le ministre. Il a rappelé que l’ABS est dotée d’un capital de 100 millions de dollars et que cette nouvelle banque est créée à travers la participation de quatre banques algériennes (BEA, BNA, CPA et Badr) « jouissant d’une grande solidité financière et capitalisant une grande expertise dans tous les métiers de la banque ».
Pour sa part, le ministre sénégalais du Commerce, de la Consommation et des PME, porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, a salué la création de la nouvelle banque algérienne, la qualifiant d’initiative forte des autorités algériennes dans le but de valoriser leur savoir-faire économique et bancaire sur le continent africain.
« Cette démarche participe au rapprochement de nos économies et au raffermissement des relations entre nos populations », a estimé le ministre sénégalais, ajoutant que cette banque contribuera au renforcement de la coopération Sud-Sud et créera un partenariat gagnant-gagnant pour les deux pays. « Cette initiative va répondre à une forte attente de nos secteurs privés respectifs, d’autant que les pays africains ont une ambition forte de développer les échanges dans le continent à travers la ZLECAF », a souligné le ministre sénégalais du Commerce, estimant que l’ABS jouera un rôle important dans ce cadre.
La visite des deux ministres à Dakar et Noukchott est aussi une occasion d’examiner de nouveaux moyens de partenariat entre l’Algérie et ces deux pays. C’est d’ailleurs ce qu’a affirmé le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, ajoutant que la visite de la délégation ministérielle à Nouakchott et à Dakar intervient dans « le cadre de l’engagement du gouvernement à promouvoir la coopération avec les pays voisins et à consolider les liens bilatéraux étroits ».
La visite permettra, selon le ministère des Finances, « d’asseoir les relations de coopération d’intérêt commun pour les deux parties, algérienne et mauritanienne, et algérienne et sénégalaise dans les domaines, économique, financier et commercial, et de promouvoir les échanges commerciaux, encourager l’investissement dans divers domaines et consolider les expertises communes ».