Le président français Emmanuel Macron a annoncé dimanche 24 septembre au soir, au cours d’une interview diffusée en direct sur les chaînes TF1 et France 2, le retour “dans les prochaines heures” de l’ambassadeur français à Niamey, et le départ des troupes françaises d’ici la fin de l’année, à l’issue d’un bras de fer de deux mois avec la junte nigérienne.
“La France a décidé de ramener son ambassadeur”, que Paris refusait jusqu’ici de rappeler, et “nous mettons fin à notre coopération militaire avec le Niger”, a déclaré M. Macron dans une interview télévisée, indiquant que les 1500 militaires français partiraient “dans les semaines et les mois qui viennent” et que le retrait serait totalement achevé “d’ici la fin de l’année”.
De son côté les autorités du Niger ont interdit leurs espace aérien aux avions françaises. La compagnie française Air France a annoncé qu’elle ne « survol[ait] pas l’espace aérien » du pays. Le Niger avait fermé son espace aérien en août, craignant une intervention militaire pour rétablir le président renversé, avant de le rouvrir un mois plus tard.
Mon interview au 20h de TF1 et de France 2. https://t.co/wHjopTjekH
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 24, 2023
L’espace aérien du Niger « est ouvert à tous les vols commerciaux nationaux et internationaux à l’exception des avions français ou des avions affrétés par la France, dont ceux de la flotte d’Air France », précise ce texte daté de samedi soir. L’espace aérien reste fermé pour « tous les vols militaires opérationnels et vols spéciaux », sauf autorisation spéciale des autorités, poursuit le message sur le site de l’Asecna.
Le 4 septembre, le Niger avait rouvert son espace aérien pour les vols commerciaux après pratiquement un mois de fermeture. Le pays avait annoncé début août sa fermeture « face à la menace d’intervention qui se précise à partir des pays voisins », alors que la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) menaçait d’intervenir militairement pour rétablir le président élu, Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’Etat le 26 juillet.