USM Alger-MC Alger

la fièvre pour le big-match monte crescendo



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Qui peut arrêter le MCA dans sa nouvelle version et qui fait déjà le vide derrière lui avec un fauteuil de N°1 ? L’USMA peut-être dans le sommet des sommets qui a déjà commencé dans les fiefs respectifs des deux ténors de la capitale qui en font toutefois un, parce que voisins de palier ? Au terrain de parler, aux deux publics d’aider chacun son camp à l’emporter en mettant le feu aux travées du bijou de Baraki théâtre privilégié d’une sacrée affiche. Qui sied tellement. Pour l’amour du jeu. Du football

Un lundi pas comme les autres et une autre soirée magique en perspective. La fête assurée. Pour confirmer que lorsque les deux frères-ennemis et voisins de de palier se retrouvent dans ce derby des derbys, le derby d’Alger et d’Algérie, on s’ennuie rarement.

Lundi prochain, au stade Nelson Mandela- Baraki, c’est à un autre chapitre des nombreuses confrontations jamais dénuées d’intérêt et de suspense, que les Rouge et Vert, en leaders marchant sur l’eau depuis le début de l’actuel exercice, et les Rouge et Noir, pas encore redescendus apparemment de leur double sacre en coupes africaines des clubs mais peinant à lancer leur saison, nous convient à nouveau.

Avec la promesse ferme, comme à chaque fois, que le spectacle qui sera proposé tant dans les tribunes que sur le rectangle vert, sera grandiose. Emotions fortes garanties du fait de la traditionnelle rivalité toute sportive qui les oppose. Toujours dans le respect dû aux voisins. Rarement ou presque jamais débordant du cadre sportif. Une « affaire » de famille où, bien sûr, il sera question, loi du football oblige et sous l’œil de deux galeries jamais en panne d’inspiration et rivalisant d’ingéniosité en dessinant des fresques artistiques qui, et depuis longtemps ont dépassé les frontières, de sortir vainqueur.

Parce que le match n’est jamais fini, les deux quartiers phares et respirant surtout le foot, Soustara et Bab El Oued et entre les deux, la vieille Casbah témoin de véritables légendes écrites par ses fils, se faisant un plaisir de prolonger bien au-delà du coup de sifflet final de l’arbitre. Le Doyen, qui retrouve une seconde jeunesse et caracole en tête de la Ligue 1, et son ennemi-intime, l’USMA, qui peine à sortir la tête de l’eau avec un parcours plus que médiocre jusque-là et ce, en flagrante contradiction avec ses exploits continentaux. Un match, que disons nous, un sommet, une superbe affiche, en trompe-l’œil où les mouloudéens partent avec des préjugés favorables.

Avec les faveurs des pronostics que les usmistes, capables certes du meilleur comme du pitre actuellement, tenteront de démentir sous peine de se mettre à dos leur célèbre public. Se faire pardonner et repartir du bon pied en championnat où rien n’est encore joué pour les premiers rôles, même si le MCA et ses stars confirmées, à l’image des Benlamri ou Belaïli, passé par Bologhine dont il était le chouchou, avance à grands pas sur la succession du quadruple détenteur de la couronne nationale, l’autre « africain », un CRB en difficulté, un titre de champion qui le fuit depuis l’an de grâce 2010.

Le « vieux » club algérois, après une belle opération de lifting sous la forme d’un mercato réussi, s’est débarrassé de ses rides et retrouve une seconde jeunesse. N’a pas tardé à mettre un costume taille champion à l’arrivée du 2e tiers d’une phase aller dominée de la tête et des pieds au moment où son rival de voisin enchaîne (avec succès heureusement pour ses supporters avec trois victoires en autant de sorties en attendant celle du Caire pour le compte de la 4e journée de la phase de groupes en Caf, mercredi contre le Futur FC) ne perdant rien à tenter de se refaire une santé intra-muros sur le dos de la bande à Beaumelle.

Beaucoup d’ingrédients réunis donc pour donner, à nouveau, à cette explication « familiale », un cachet particulier alors que leurs deux publics sont déjà pris de fièvre. Heureux ceux qui y seront. A Nelson Mandela- Baraki, on le devinera !


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