Ligue 1

reprise du championnat sous un air de deuil

A l’ombre de la sélection nationale pour qui les choses sérieuses ont commencé après l’arrivée de quelques joueurs au CTN de Sidi Moussa pour la préparation de la CAN en Côte d’Ivoire en janvier et février prochains, à l’instar de Slimani et Atal, rejoints par Belaïli, les trois joueurs devant être soumis à des entraînements spécifiques pour leur remise en forme, la Ligue 1 reprend ses droits après un break de soutien aux victimes du drame ayant endeuillé le Mouloudia d’El Bayadh suite à un très grave accident de la route.

Dans quel état d’esprit alors que l’équipe Baydhie, particulièrement marquée par la perte cruelle de deux de ses éléments (le gardien de but et l’entraîneur adjoint) est toujours en deuil et devra attendre pour reprendre le chemin des stades.

Un accident mortel qui n’est malheureusement pas le premier (on espère de tout cœur qu’il sera le dernier) à avoir marqué la scène sportive nationale. Qui rappelle les différents responsables à leurs missions de veiller à l’intégrité de leurs athlètes.

Deux morts de trop et des blessés dont certains sont encore en soins. Et des traumatismes dont la sympathique formation du Mouloudia d’El Bayadh aura, on l’imagine, beaucoup de mal à se relever.

Sous le choc, l’opinion sportive nationale pour sa part, à l’instar des familles des victimes, a été durement ébranlée et marqué sa solidarité entière. Dans la dignité, comme dans de pareils évènements dramatiques. Parce qu’il s’agit d’un drame qu’on pouvait éviter peut-être mais qui vient allonger la longue liste d’un terrorisme routier virant à la catastrophe nationale, le seuil des 40 000 morts annuellement enregistrés étant la preuve de plus que nos routes sont devenues, bon an mal an, le terrain privilégié de faiseurs de drames.

Nos sportifs, les footballeurs en tête et dans tous les paliers, rechaussent à nouveau les crampons. Dans quel état d’esprit encore fois ? La question se pose avec acuité, car le terrorisme routier n’est, malheureusement, pas le seul motif d’inquiétude tant la situation, à d’autres niveaux et dans d’autres domaines, est explosive dans ce qu’on appelle pompeusement notre championnat dit « professionnel ». Où tout ou presque est permis, toutes les dérives possibles.

Comme à chaque saison que Dieu fait, le spectacle hideux offert lors de certaines rencontres, imposant de garder constamment la main sur une sonnette d’alarme en passe de céder. Terrorisme des tribunes et terrorisme des terrains, tant l’hydre à sept têtes qu’est la violence est toujours à l’affût. Avec son lot de blessés et d’atteintes aux biens publics. Facture toujours lourde quand la corruption, omniprésente également, entre en scène pour trancher dans des verdicts sentant mauvais. A chaque fin d’exercice. Quand les faiseurs de champions se mettent de la partie en mettant le prix fort.

Lors de la rencontre ES Souf- MC Alger, des dépassements graves ont été signalés, des sanctions prises (loin de la sévérité attendue) et la page rapidement tournée, il nous semble. Comme toujours. En autant d’insultes à l’esprit sportif. En autant d’atteintes à la règlementation. Un sérieux avertissement. Pour qui ? La nouvelle équipe dirigeante de la Faf est interpellée. En tenant ses engagements qu’elle ne laissera pas faire. On y reviendra.