AADL 2 Alger

Des souscripteurs dans la tourmente



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Quelques centaines de souscripteurs au programme de logement de la formule location-vente AADL 2 de 2013 de la wilaya d’Alger sont dans la tourmente et déplore le flou entourant l’opération d’affectation des sites de leurs logements. Et pour cause, un nouveau système d’affectation leur a été « imposé » par l’un des souscripteurs qui leur a dit être désigné comme coordinateur par la direction générale de l’AADL. 

Dans une lettre adressée au Jeune Indépendant, ces souscripteurs, qui font partie du quota 7, disent qu’au moment où ils attendent l’octroi des certificats d’affectation, documents cruciaux indiquant la localisation précise du logement, l’étage, le numéro d’appartement ainsi que le nombre de pièces, l’un des souscripteurs s’est présenté à eux via les réseaux sociaux et les a informés avoir été désigné par l’AADL pour assurer la coordination avec les autres souscripteurs. Il leur a demandé de déposer « des engagements » pour ceux qui souhaitent obtenir un logement dans la localité de Bouraâda (3 000 logements) dans la commune de Réghaïa, selon les explications rapportées par certains contestataires.

Ces derniers rappellent avoir fait le choix de leurs logements au niveau de trois sites d’Alger (Réghaïa, El-Harrach et Sidi Abdallah) alors que « ce soi-disant coordinateur vient de leur demander de formuler des engagements pour figurer dans la liste du site de Réghaïa », tout en affirmant que le processus de collecte des engagements est légal car c’est l’AADL, elle-même, qui l’a assigné à entamer la procédure.

« Ce qui est le plus dangereux », selon les souscripteurs, c’est que le processus de collecte des engagements est effectué de manière « byzantine » dans le bureau d’un parlementaire à Réghaïa, de surcroît membre d’un parti politique. C’est ce qui a suscité des interrogations quant aux raisons derrière l’implication du député en question dans cette affaire.

Les souscripteurs craignent une atteinte à la confidentialité de leurs informations personnelles et leur exploitation à des fins électorales. De ce fait, ils lancent un appel aux autorités compétentes afin d’enquêter sur cette affaire. « Seule une enquête pourra déterminer les raisons de cette affaire et nous demandons à Monsieur le président de la République d’ordonner cette enquête pour situer les responsabilités », réclament-ils.

Les contestataires affirment que l’agence AADL est seule habilitée à approuver les engagements, et ce dans des cas particuliers, comme cela s’est produit, expliquent-ils, récemment avec des excédents de logements dans certains sites, à condition que l’agence l’annonce sur son site officiel, ce qui n’est pas le cas pour eux. 

Ainsi, les souscripteurs demandent à la direction générale de l’AADL de publier un communiqué confirmant ou infirmant si ce soi-disant coordinateur a été légalement agréé pour effectuer cette tâche.

Les souscripteurs protestataires confirment que cette opération, qui se déroule en dehors des murs de la direction générale de l’AADL, a créé le chaos et une atmosphère tendue sur les réseaux sociaux, et les milliers de personnes qui ont choisi, en premier lieu, le site de Réghaïa en seront les premières victimes si ce coordinateur est réellement agréé.

Dans ce contexte, les contestataires ont averti que la tentative d’imposer un nouveau système d’affectation loin du système technique approuvé et de laisser place à l’intervention humaine soulève de nombreux doutes. « Nous refusons de traiter avec des personnes non qualifiées et n’ayant pas la capacité administrative et juridique, car ils ne sont que de simples souscripteurs qui attendent leurs logements comme les autres », indiquent-ils dans leur lettre.

Les protestataires ont appuyé leurs déclarations avec des documents et des enregistrements vidéo, et ont rappelé la réunion entre le directeur général de l’AADL, qui a eu lieu le 5 février avec des représentants des souscripteurs faisant partie du quota 7 et en présence d’un certain nombre d’administrateurs. Au cours de la réunion, le directeur a souligné que toutes les mesures sont prises conformément aux procédures légales qui régissent la conduite et le travail de son organisme, et il n’a jamais été demandé à qui que ce soit de superviser cette opération de collecte d’engagements auprès des souscripteurs.

Les souscripteurs tiennent à rappeler qu’ils ont déjà adressé une lettre au ministre de l’Habitat et aux responsables de l’AADL pour réclamer une intervention urgente aux fins d’enquêter sur cette question qui pourrait nuire à l’image du secteur, au moment où le président de la République insiste pour accélérer la clôture du programme AADL 2 et lancer officiellement le programme de l’AADL 3, et ce dans les meilleures circonstances.

 

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