Manque d’hygiène dans la préparation des produits alimentaires

Danger pour les consommateurs

Phénomène présent tout au long de l’année, le non-respect des conditions d’hygiène dans la préparation de certains produits alimentaires, prend une ampleur durant le mois de ramadhan. Les conditions dont lesquelles sont préparées certaines pâtisseries, confiseries traditionnelles et certaines boissons, prisés durant ce mois, sont déplorables, comme le démontrent des vidéos et photos, largement diffusées sur les réseaux sociaux.

Une situation qui n’est pas sans conséquences sur la santé des consommateurs, d’où la nécessité d’agir.

A l’approche du mois de ramadhan, de nouveaux commerces voient le jour et d’autres changent carrément d’activité et se transforment en magasin de préparation de zlabia ou de cherbet par exemple, qui sont vendus même sur les trottoirs ! Les conditions d’hygiène dont lesquels sont préparés ces produits sont souvent déplorables.

Sur les réseaux sociaux, les services du ministère du Commerce ainsi que les services de sécurité publient souvent des photos et des vidéos des opérations de contrôle qu’ils mènent sur le terrain. Les résultats sont souvent effrayants et les conditions d’hygiène donnent de la nausée.

En dépit de la sensibilisation, les conditions d’hygiène ne sont pas toujours respectées. Le Dr Fethi Benachenhou, médecin de santé publique, signale une « dégradation de l’hygiène », et pas uniquement durant le mois de ramadhan. « N’importe le qui fait n’importe quoi », a-t-il affirmé, soulignant la nécessité de professionnaliser ces activités. « La personne qui va exercer les activités de restaurations doit être formée et compétente. Des garanties doivent être données pour ne pas nuire à la santé des citoyens », a-t-il indiqué.

Il a surtout souligné les conséquences du non-respect des conditions d’hygiène sur la santé des consommateurs. Il a dans ce sens signalé une transmission manuportée de certaines maladies. Il faut donc agir, selon ce médecin de santé publique qui dit que la protection de la santé des citoyens doit primée sur toute autre considération.

Pour parer à cette situation, les opérations de contrôle doivent être aussi renforcées, selon le Dr. Benachenhou, lequel estime qu’il ne suffit pas de recourir à l’ordre public et d’opter pour des sanctions administratives en décidant la fermeture, pour une durée, de ces commerces qui ne respectent pas les conditions d’hygiène, d’autant qu’ils vont rouvrir leurs portes à nouveau sans pour autant changer ces pratiques.

Il préconise l’instauration de toute une culture d’hygiène parmi les citoyens qui doivent être sensibilisés davantage sur cette question.

Interrogé sur le fait que certains consommateurs n’hésitent pas à acheter ces produits, bien qu’il est visible que les conditions d’hygiène ne soient pas respectées, il a évoqué le développement psycho-social de ces derniers et le fait que tout le travail de sensibilisation n’a pas trouvé échos chez eux.

Il a cependant pointé du doigt les publicités « excessives » sur certains produits alimentaires. « Certains consommateurs achètent n’importe quoi. On le pousse à consommer sans pour autant l’interpeller sur la nécessité de faire attention aux conditions de préparation de ces produits et encore moins, le respect des conditions d’hygiène », a-t-il précisé.

Les mosquées constituent, selon lui, le seul endroit qui reste pour sensibiliser les gens. « C’est le seul endroit où l’on peut être écouté. Des prêches devront être orientés et consacrés à démontrer l’importance de l’hygiène », a préconisé le Dr. Benachenhou.