Ghardaïa, une ville à plaies ouvertes

Une semaine après les violences meurtrières qui ont fait 25 morts à Ghardaïa, un calme précaire règne dans la vallée du M’zab. Si les affrontements entre les Mozabites et les Arabes ont cessé, la paix est loin d’être garantie. La méfiance reste de mise au sein des deux communautés. Les Mozabites ne se hasardent jamais dans les quartiers arabes, et inversement.

« La situation n’est pas sûre, ça peut éclater à n’importe quel moment. Et il ne faut pas compter sur les services de sécurité pour te sauver », prévient un habitant du centre-ville de Ghardaïa. Hier mardi, un jeune Mozabite de 33 ans a d’ailleurs été agressé dans la zone agricole de Laâdhira.

Dans les quartiers mixtes du chef-lieu de wilaya, une grande majorité des commerces restent fermés, notamment ceux appartenant aux Mozabites. C’est le cas du quartier arabe Baba Saâd où les magasins, détenus en grande partie par les Mozabites, sont fermés. « Je préfère