Madani Mezrag ne sera pas autorisé à créer un parti politique



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Après l’avoir invité à la Présidence pour donner son avis sur le projet de révision constitutionnelle, le pouvoir oppose un niet définitif à Madani Mezrag, ancien chef terroriste, ex-responsable de l’Armée islamique du salut (AIS) dont il continue encore à contrôler les troupes : il a organisé récemment sa deuxième université d’été à Mostaganem lors de laquelle il a annoncé son intention de ressusciter le Front islamique du salut (FIS) dissous il y a plus de 20 ans par voie de justice. C’est le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui l’a affirmé hier, en marge de la cérémonie d’ouverture de la session d’automne du Parlement. «Nous ne permettrons à personne de nous faire revivre la crise qu’a vécue le pays et n’autoriserons quiconque impliqué dans le terrorisme, comme le stipule le texte de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, à revenir à l’activité politique et créer un parti», a indiqué le Premier ministre dans une déclaration qui tranche curieusement avec les largesses et les égards dont a bénéficié Madani Mezrag ces dernières années. Abdelmalek Sellal, même s’il n’a pas été trop bavard sur la crise économique que traverse le pays, reconnaît néanmoins le «choc» — c’est le mot qu’il a utilisé — induit par la dégringolade des cours du pétrole sur les marchés internationaux. Conséquences sur la trésorerie publique et l’application du programme quinquennal du chef de l’Etat ? Le Premier ministre, qui refuse d’admettre l’échec des politiques publiques suivies depuis l’arrivée de Abdelaziz Bouteflika au pouvoir en 1999, annonce que son gouvernement a «un plan pour développer l’économie nationale qui doit définitivement sortir de sa dépendance (quasi totale)  des hydrocarbures». Seulement, on ignore toujours la recette magique d’un Exécutif qui a tout fait de travers au temps de l’embellie financière et se targue, aujourd’hui, d’avoir enfin trouvé la bonne formule pour que le pays se sorte d’un inextricable imbroglio dont il porte l’entière responsabilité. Abdelmalek Sellal en atténue bien évidemment les effets, mais concède devant les journalistes que son gouvernement sera obligé de sacrifier certains investissements publics (ceux qui ne sont pas encore lancés), de rationaliser la gestion du pays et les dépenses publiques «sans toucher toutefois aux programmes sociaux de l’Etat». Selon le Premier ministre, ces recadrages seront tous consignés dans la loi de finances 2016, qui s’annonce déjà comme une loi de crise qui dément ainsi toutes «les croyances» et les mensonges qui prétendaient que l’Algérie était vraiment à l’abri d’une grave impasse économique. Si Abdelmalek Sellal récuse le mot «austérité», puisqu’il assure que les coupes budgétaires ne toucheront pas les politiques sociales, rien n’empêche que les effets de la chute brutale de la rente pétrolière sont déjà ressentis par les citoyens, qui voient leur pouvoir d’achat s’effriter. M. Sellal le sait, à la longue, une telle situation pourrait être synonyme d’instabilité sociale. C’est pourquoi il adresse un appel à tous les opérateurs, acteurs sociaux, mouvement associatif et partis politiques d’apporter leur contribution pour prémunir le pays des menaces qui le guettent. A une question sur le projet de révision de la Constitution, le Premier ministre  répond qu’il est «prêt» mais il appartient au président de la République de voir l’opportunité de sa mise en œuvre. Abdelmalek Sellal  dit toutefois ne pas avoir de réponse lorsqu’on lui demande de réagir au fait que l’ambassadeur d’Algérie en Allemagne a été convoqué pour s’expliquer sur l’interdiction d’importer des voitures de marques allemandes. L’ouverture officielle de la session d’automne du Parlement a donc été faite sous le signe de la crise que le Premier ministre a avouée à demi-mot, mais dont le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Larbi Ould Khelifa, semble ignorer les contours. Dans son discours d’ouverture, ce dernier a souligné «les réussites du président Bouteflika qui a remboursé la dette extérieure, créé des entreprises et des emplois, amélioré le niveau de vie des Algériens» et reproche à «certains experts économiques, milieux politiques et médias d’agiter le spectre de la crise pour faire peur au peuple». Le président de l’APN appelle d’ailleurs à «la vigilance et à la mobilisation de la classe politique pour faire face à la menace extérieure et à ceux qui veulent nous affaiblir de l’intérieur».  


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