Affaire Saipem-Sonatrach

Procès le 2 décembre à Milan



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La juge pour les audiences préliminaires, Alessandra Clementi, a renvoyé devant le tribunal milanais sept accusés, dont trois Algériens, dans l’affaire Saipem-Sonatrach pour les délits de corruption internationale et de fausses déclarations fiscales. Très attendue, la décision de la juge milanaise est tombée, hier soir, à l’issue de l’audience préliminaire, confirmant les poursuites contre sept des neuf mis en examen. Il y aura bien un procès Saipem qui s’ouvrira dans deux mois devant la quatrième section pénale du tribunal de Milan. La surprise a été le non-lieu prononcé respectivement en faveur de l’ancien patron d’ENI, Paolo Scaroni, et de la société mère (dont Saipem est une filiale) dirigée par lui, pendant une décennie. La magistrate n’a pas considéré comme suffisantes les charges formulées par les procureurs milanais contre l’ancien numéro un du colosse pétrolier italien et a déclaré «non responsable» le groupe lui-même. Un autre responsable d’ENI, Antonio Vella, a, lui aussi, bénéficié d’un non-lieu. Mais le parquet de Milan pourrait présenter un recours contre ce non-lieu auprès de la Cour de cassation, ont laissé entendre des sources proches des procureurs qui ont mené l’enquête. C’est la conclusion d’un travail laborieux, qui a duré trois ans environ, et qui a vu les investigateurs italiens auditionner des dizaines de témoins et de personnes informés des faits, enregistrer des incidents probatoires, procéder à des écoutes téléphoniques, envoyer des missions rogatoires dans divers pays (Suisse, Liban, Algérie…).  Les anciens responsables de Saipem, par contre, seront poursuivis et jugés pour les délits de corruption internationale et de fausses déclarations sur le revenu. Pietro Varoni, qui était le directeur des opérations de Saipem, Alessandro Bernini, ancien directeur financier d’ENI d’abord et ensuite de Saipem, Pietro Tali, ancien président et administrateur délégué de Saipem, mais également Farid Nourredine Bedjaoui, homme de confiance de l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil, Samir Oureid et Omar Harbour, deux intermédiaires du neveu de l’ancien ministre des Affaires étrangères Mohamed Bedjaoui. Les trois hommes sont en fuite et  pèse sur eux un mandat d’arrêt international. Un autre mis en cause dans cette affaire, suspecté de recyclage, lui qui a tiré son épingle du jeu, est l’avocat français Yam Atallah, qui ne sera pas jugé par le tribunal de Milan, pour «défaut de pouvoir juridictionnel». Ce dernier avait été indiqué par les enquêteurs comme l’homme-clé grâce auquel les sommes colossales de la corruption étaient placées dans des transactions immobilières pour l’acquisition de propriétés de luxe, à Dubai et aux USA au profit notamment de Chakib Khelil. Le quatrième homme de Saipem, impliqué dans ce scandale, l’ancien président de Saipem en Algérie, Tullio Orsi, a choisi, lui, de négocier sa peine avec le parquet, ce qui ne signifie pas dans le droit italien un aveu de culpabilité. Deux ans et 10 mois de prison et la confiscation de la somme de 1,3 million de francs suisses. Rappelons qu’Orsi est le seul accusé à avoir été arrêté et incarcéré. Et c’est également lui qui a toujours indiqué Scaroni comme étant le cerveau de cette méga-corruption au détriment du contribuable algérien, qui a vu Saipem verser la rondelette somme de 198 millions d’euros à des responsables algériens pour l’octroi par Sonatrach de 8 projets d’un montant global de 8 milliards d’euros, entre 2007 et 2011. Mais ce «pacte» proposé par les avocats de l’ancien responsable de Saipem en Algérie devra être approuvé par la juge de l’audience préliminaire, qui s’est retirée en chambre du conseil pour décider de la suite à donner à cette échappatoire. Dans le cas où ce deal sera validé, il deviendra difficile pour le tribunal de prononcer la relaxe pour les autres poursuivis dans cette affaire.


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