La mort d'Anès remonte à deux semaines, selon le procureur



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C'est l'horreur. L'information est tombée tel un couperet sur toute la population de Mila. Le corps du petit Anès était enveloppé dans un sac en plastique lorsqu'il a été retrouvé avant-hier à quelques encablures du domicile de ses grands-parents.

Le procureur de la République près le tribunal de Mila a confirmé hier, au cours d'une conférence de presse, que le corps est fort probablement celui du petit garçon d'autant, a-t-il précisé, que sa famille a pu reconnaître ses habits, bien que le magistrat ait laissé les conclusions finales aux résultats des analyses ADN en cours au niveau du Laboratoire central de la police scientifique d'Alger. Au moment où, apprend-on de source sûre, les éléments de la police scientifique du

Laboratoire régional de Constantine continuent leurs investigations sur les lieux de la macabre découverte ainsi que les procédures de prélèvement de tout indice pouvant orienter les enquêteurs. Dans ce contexte, le procureur n'a pas manqué d'attirer l'attention des journalistes conviés à la conférence tenue en fin d'après-midi de ne pas empiéter sur le travail des enquêteurs et d'éviter de heurter la sensibilité des parents et proches de l'innocente victime, dont le corps, selon l'orateur, ne présente a priori aucun signe de violence ou de fractures.

Le procureur a, par ailleurs, affirmé que selon le médecin légiste, le décès remonte à deux semaines au moins, précisant que si la mort d'Anès est le fait d'un acte criminel, toutes les mesures seront prises pour identifier et arrêter les auteurs dans les plus brefs délais.

La macabre découverte aurait été faite suite à une vaste opération de recherche entamée samedi, un jour avant la découverte du corps, suite à des informations faisant état de l'émanation d'odeurs du lieu, apprend-on, par ailleurs. D'autre part, une source proche des faits a laissé entendre que l'enfant avait été retrouvé enveloppé dans un sac en plastique dans un canal d'évacuation des eaux usées.

Anès Berredjem, originaire de la ville de Chelghoum-Laïd, avait été porté disparu mardi 15 septembre dernier. Il séjournait chez ses grands-parents maternels à la cité El-Kouf à Mila. De vastes opérations de recherche avaient été aussitôt lancées après l'annonce de sa disparition par les éléments de la Gendarmerie nationale épaulés par ceux de la brigade cynophile.

De nombreux citoyens s'étaient joints aux services de sécurité et tout le périmètre, sur des centaines de mètres, avait été passé au peigne fin ; même le lieu où fut découverte la dépouille a été minutieusement scruté, précise la même source. Enfin, l'enterrement du garçonnet est prévu aujourd'hui.


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