LES SEQUELLES DU TREMBLEMENT DE TERRE SONT TOUJOURS Là ET DES MILLIERS DE SINISTRES HABITENT TOUJOURS LES CHALETS PREFABRIQUES

Séisme d’el Asnam, 35 ans après



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En quelques secondes, à El-Asnam, aujourd’hui Chlef, dans la journée de ce vendredi 10 octobre 1980 à 13h20mn, un terrible tremblement de terre ressenti à Alger, Tissemsilt, Tiaret et Oran, d’une magnitude de 7,7 sur l’échelle de Richter qui en compte 9, a détruit la ville à près de 80%. Ce fut une funeste journée où plus de 3000 personnes  ont péri, des centaines de disparus et près de 8000 blessés ont été retrouvés sous les ruines de leurs habitations détruites. A souligner avec force l’extraordinaire organisation des secours venus même de l’étranger. Aujourd’hui, il ne reste que quelques pans, témoins de ce que fut El Asnam autrefois.
Retraçons brièvement l’histoire de la ville de Chlef.  Il faut rappeler que Chlef est  connue  pour être une zone sismique où notamment   a enduré  de fréquents  tremblements de terre majeurs  qui sont survenus en 1922, en 1934  et le dernier en 1954  d’une magnitude  de 6,8 sur l’échelle Richter faisant près de 1340 morts et des milliers de blessés et disparus.

D’EL-ASNAM A CHLEF : NOSTALGIE ET DESTIN
Durant la période coloniale, la ville portait le nom d’Orléansville. Après l’indépendance, la ville reprend son nom d’origine El-Asnam et depuis 1981, elle s’appelle Chlef, après le séisme du 10octobre 1980. Elle évoque dans son nom les racines de la plaine du Chéliff. Jadis, une si belle ville avec son décor«  lumière et beauté » à travers ses rues  et boulevards  carrelés et rayonnants , ses salons de cafés ( la rotonde et son opéra) , ses cinémas (le club , l’Orléans et Gougeons), ses piscines semi-olympiques, son grand complexe sportif et culturel ,le CREPS aujourd’hui Larbi Tebessi, son grand hôpital paramédical moderne, ses habitations  avec balcons et terrasses fleuries,  ses édifices publics(l’hôtel des finances, la grande Poste, l’école, la mairie, la cité administrative, la préfecture, la gare ferroviaire,  le bâtiment des ponts et chaussées, hôtels du Chélif, Beaudouin et motel qui donnent sur  l’oued Cheliff….) ,ses vergers agrumicoles les plus importants après ceux de la Mitidja, ses sources , sa verdure ,  ses forêts urbaines, son jardin public  botanique,  son  grand fleuve d’Algérie , son grand canal hydraulique qui traversait la ville , son marché couvert à étages, ses fontaines réparties dans le centre-ville … Chlef  était aussi une ville propre.  Les rues de la ville étaient lavées chaque soir au moyen de camions arroseurs  qui nettoyaient complètement la ville, les espaces verts et les arbres (le fécus, le sapin, le pin, eucalyptus)  décoraient toute la ville en harmonie avec  les normes de l’urbanisme.
La plaine du Chéliff était une merveille riche en potentialités agricole, touristique, industrielle et constituait le grand carrefour de transit et d’échange du commerce ainsi que le patrimoine millénaire notamment ses vestiges qui traduisent le passage de plusieurs civilisations romaine, islamique, ottomane et  française. La ville est traversée par l’oued Chéliff  long de 750km. Elle est située au centre du pays, à 200 km d’Alger. Elle reliait la capitale à la deuxième ville d’Algérie, Oran et elle s’ouvre sur les hauts plateaux, les monts du Dahra et à une façade maritime s’étalant sur 120 km de littoral. Elle est connue pour être la ville  des blés d’or ,des vignobles,  des oranges de réputation mondiale  pour ses agrumes de haute qualité et de plusieurs variétés qui s’exportaient vers l’étranger tels que  l’orange, la mandarine, le pamplemousse…). Chlef, une ville particulièrement attachante dans le pays. Ses grands martyrs tombés au champ d’honneur ont marqué l’histoire de leur pays à l’instar du commandant Djilali Bounaama, Khelif Benouali dit si hadj M’hamed, Maamar Sahli, Mikioui, Khaldi Benali, chahid Klouche champion du monde en cross, et tant d’autres morts pour la cause nationale. Par ailleurs, la mémoire collective retiendra les  noms de notables ,  personnalités ou  grands humanistes qui nous ont quittés ou qui viennent juste de nous quitter  et qui ont joué un rôle très positif dans la société ayant marqué l’histoire de la ville de chlef ou du pays par leurs œuvres ou leurs talents comme : cheikh Adda Boudali, cheikh Atba,cheikh Saidi, Hadj Brahim Achit, le mufti cheikh Bouabdelli, cheikh El Medjadji, tous membres de l’association des oulémas qui ont mis leur savoir au service de la société et l’intérêt suprême du pays avant et après l’indépendance. Les Djabbour, Chorfa Belkacem, Benali ,Aoufène tous ex- maires qui ont œuvré  avec compétence et intégrité en accomplissant  honorablement leurs mandats d’élus faisant d’eux les militants d’honneur. Les Boumezrag, Slimani Ahmed,Benaouarane, Hadj Brahim Senouci, EL houari Belkacem ,si Bouali Sayah,cheikh El Mokrani,Sayah Menouar, Kouadri Bouali, cheikh Mahdi, cheikh Djazouli, cheikh Ait Hamouda, cheikh Dahmani, Hamouni Mohamed, ont tous prouvé leurs capacités dans la formation de  plusieurs générations et leur amour porté ci-haut pour la ville faisant d’eux les citoyens d’honneur.  Une  pensée est dédiée à notre cher et regretté Ahmed Wahbi qui a consacré une  chanson spéciale au deuil  du séisme 1954 d’El Asnam (Hozni Alyk  y a El Asnam) ainsi qu’ à Paul Robert, éditeur français né  à Orléansville (chlef) où il a fait ses études primaires et secondaires  puis supérieures à la faculté centrale d’Alger. Il est universellement connu aujourd’hui comme l’auteur du dictionnaire du petit Robert. Son père et son oncle ex- maires de la ville ont grandement contribué à la reconstruction d’Orléansville avant et après le séisme de 1954.
 35 ANS APRES, LES SEQUELLES DU TREMBLEMENT DE TERRE SONT TOUJOURS Là
 Pour revenir sur les circonstances de cette douloureuse commémoration, il faut savoir que 35 ans après, la  ville de chlef reste  à reconstruire , car les séquelles du tremblement de terre  sont toujours là, des milliers de citoyens  sinistrés habitent toujours   dans les chalets préfabriqués que les chélifiens appellent baraques implantées dans les endroits périphériques  de la ville tels que Ouled Mohamed , Chorfa, , Lalla-Ouda , Hassania, Chettia  .Ils constituent le premier embryon de la deuxième phase du programme d’urgence que l’Etat a choisi pour  reloger à travers la wilaya les sinistrés  provisoirement en attendant  la reconstruction de Chlef, prévue dans la troisième phase. Les pouvoirs publics de l’époque promettaient à la population sinistrée  que l’on allait reconstruire Chlef et depuis  que de rendez-vous ratés pour se projeter dans une  transition de reconstruction de Chlef. Pour rappel, inaugurés en 1982, les chalets préfabriqués sont aujourd’hui à un stade d’usure avancé naturellement prévisible. Les sinistrés ont vraiment cru que leurs conditions d’habitation dans le préfabriqué après la promulgation de l’aide de deux millions de dinars accordée à chaque famille occupant une baraque. Pourtant, cette politique fait partie des priorités des grands dossiers que les pouvoirs publics de l’époque avaient lancés. Malheureusement, elle fut supprimée dans la loi de finances 2007 et remplacée depuis par une autre forme d’aide de soixante-dix millions de centimes puis augmentée en 2014 à cent vingt-huit millions de centimes. Cette nouvelle mesure prise dernièrement par le gouvernement est déjà mise en œuvre par la création d’une cellule fonctionnant en guichet unique où tous les sinistrés concernés peuvent se rapprocher pour l’octroi de cette aide financière. Toutefois, selon l’avis général des sinistrés, cette mesure complémentaire demeure bien encore en deçà de l’objectif escompté notamment ne répond guère aux attentes des citoyens pour une meilleure prise en charge des sinistrés dans cet épineux dossier du préfabriqué qui sous-entend remplacement des baraques en dur. C’est bien pourquoi la reconstruction de Chlef demeure au centre des préoccupations de la population sinistrée dans la mesure de sortir de cet hébergement provisoire qui perdure depuis 35 ans. Une situation dont les sinistrés souffrent pour la majorité, car la quasi-totalité est composée de la couche sociale à faibles revenus à savoir retraités, salariés, chômeurs. L’une des raisons pour lesquelles, ces derniers souhaitent aujourd’hui  replacer, le préfabriqué dans sa véritable dimension qui exige, un diagnostic sérieux pour mieux appréhender la problématique du préfabriqué multidimensionnelle à laquelle  est confrontée aujourd’hui la population de Chlef. Ce sera là, la vraie troisième phase de la reconstruction de Chlef (sous-entend remplacement des baraques en dur). Il y a lieu de rappeler que le nombre de chalets  est estimé à près de 19000 unités réparties sur quatre zones d’habitation Nord-Sud et Est-Ouest .Ces quatre sites situés dans la périphérie de la ville de Chlef sont dans une situation déplorable et compromettraient ainsi le développement urbain et ressemblent visiblement à des zones rurales.  Ils  constituent  aujourd’hui, la tâche d’huile  de la ville de Chlef, qui est à la  Une  des préoccupations  de l’heure. C’est vraiment triste de voir le tissu urbain d’une ville stratégique évoluer vers une ville au décor de ruralisation, malgré  la réalisation de programmes de logements et d’équipements  publics qui  ne cessent d’augmenter d’une manière vertigineuse.
Ce qui suscite aujourd’hui, notre vive émotion que nous  exprimons à travers cette contribution citoyenne en guise de devoir de mémoire collective  et plus  particulièrement faire  une halte pour ouvrir un large débat  afin de discuter de l’avenir de Chlef et mieux appréhender  la problématique du préfabriqué multidimensionnelle à laquelle  elle est confrontée aujourd’hui, et Chlef est toujours à la recherche de son cachet dans la mesure où  les  élus oublient de revenir  sur la reconstruction de cette ville. En effet, c’est une question qui taraude l’esprit de ses habitants qui  endurent les affres du préfabriqué,   lequel révèle  le décor  d’un douloureux souvenir de la catastrophe du 10 octobre 1980 avec des conséquences sur la santé publique à l’origine de l’amiante et de la laine de verre.  Les sinistrés demandent une nouvelle  fois aux pouvoirs publics et élus locaux de se pencher sur la situation jugée insoutenable et avec eux les citoyens de Chlef  en contribuant effectivement  pour coordonner l’action des autorités locales pour relever le défi de la reconstruction de Chlef à l’instar de  la willaya d’Ain Témouchent. A moins d’une volonté politique, les chalets préfabriqués devenus par la force du temps un dossier crucial de l’habitat précaire et surtout problématique notamment  sans aspects architecturaux et sans lien fonctionnel avec les normes,  les règles de gestion et d'organisation propres à un chef-lieu de wilaya, dans la mesure où  la ville de Chlef a perdu  ses valeurs historiques, urbanistiques, culturelles, architecturales. Cette préoccupation n’en finit pas d’empoisonner le cadre de vie de la population de Chlef.  Et dans tout cela, une culture rurale s'est installée à voir le paysage  défiguré de toutes parts .Par ailleurs,  les bâtiments sont érigés  dans l’urgence et sans style se trouvant dans un état de décadence et sans travaux  de restauration  ou du moins  subir des travaux de réfection et de ravalement des façades qui répondent aux normes d’urbanisme pour préserver l’image de la ville.

REHABILITER LA VILLE DE CHLEF ET LUI REDONNER SON IMAGE D’ANTAN
C’est vrai  que c’est une situation  de circonstance, mais n’oublions pas qu’aujourd’hui, Chlef  en tant que chef-lieu de wilaya est en train de devenir une grande ville de baraquements qui foisonnent un peu partout et encerclent l’ancien et le nouveau centre urbain. Il faudrait réhabiliter la ville de Chlef  et lui redonner son image de marque d’une  wilaya. C’est son architecture et son urbanisme censé ouvrir à Chlef les portes de la modernité et la promotion de son développement économique local. Il suffit de passer  par l’autoroute, la route nationale ou effectuer une visite simple dans les sites préfabriqués pour constater de visu cette situation d’une ville ne cadrant pas avec l’harmonie environnementale de banlieues ou d’agglomérations  modernes. Ce qui peut à même de compromettre son statut de wilaya.
Certes, la wilaya de Chlef  durant  cette dernière décennie a connu  un sursaut spectaculaire  en matière de réalisations d’équipements  et d’infrastructures  publics   au niveau de tous les secteurs d’activités à la faveur des programmes  quinquennaux de l’Etat. Ces programmes  s’avèrent d’une nécessité certaine pour les satisfactions et besoins des citoyens,  et qui ont contribué justement à l’amélioration de leurs conditions de vie,  sans pour autant  avoir  un impact soutenu  pour  la reconstruction de Chlef.
Nous sommes choqués par l’état et l’image actuelle qu’offre la place de la solidarité ex. Cité Anasr et ses abords sis en plein centre-ville, aujourd’hui sérieusement endommagée et menacée en dépit des constructions  anarchiques qui l’ont réduite de moitié .Pour rappel, la cité Anasr (ex.Monoprix) aujourd’hui,  rebaptisée  place de la solidarité lieu  où vivaient près de 3000 habitants dont près d’un millier  de personnes ont péri  dans ce tremblement de terre. Ce qui consacre à ce lieu un  douloureux souvenir   qu’on ne peut  oublier  et qui restera à jamais gravé  dans  la mémoire collective,  qui a tendance à disparaître des valeurs de notre société et  du mode de fonctionnement de notre administration à voir ce grand espace  érigé sans style avec  la splendeur et la beauté du site lui conférant  un panorama sur la plaine du Chéliff ,ni  aussi en harmonie avec un symbole de  l’histoire d’un destin ,de recueillement et de paix .Car à revoir la maquette  qui devait servir de modèle  pour la nouvelle configuration, celle-ci  transformera ce site  en véritable bijou comparable aux plus modernes espaces d’Algérie.  Bref, de tout cela rien n’a été observé, lui donnant  une image  abandonnée à son sort  et  d’un dépotoir de toutes sortes de déchets. C’est vraiment triste de voir le tissu urbain d’une ville stratégique évoluer vers une ville au décor de ruralisation notamment on construit  sans se soucier de l’aspect architectural  et des normes d’urbanisme.
Il est devenu impérieux de  procéder à une nécessaire amélioration dans la gestion urbaine et planification des espaces en intégrant  les aspects architecturaux et le lien fonctionnel avec les normes, les règles de gestion et d'organisation pour  finalement concevoir  de nouveaux pôles urbains de la wilaya  afin  d’intégrer dans le processus du développement de ville-nouvelle par le biais d’un programme spécial. Afin d'envisager une nouvelle étape de développement local en harmonie avec les impératifs de la situation actuelle et l’évolution des sociétés dans le monde d’aujourd’hui. Cela dit,  Chlef nécessite en urgence des projets  de construction et d’aménagement dans une représentation de mise à niveau ou de restructuration du tissu urbain aux normes d’urbanisme devant canaliser les sites préfabriqués , l’oued Chéliff qui est devenu un grand égout à ciel ouvert, de ville-nouvelle  Est –ouest et sud-nord et enfin, un nouveau mode  de transport urbain où se trouve  une station  de bus  indigne d’une station urbaine desservant le centre-ville  vers lequel convergent des centaines de bus Toyota  et Karsans  par jour de type rural. Un état de fait qui défigure  le paysage  de la ville  et qui contribue grandement au triste désordre causé à la circulation.
Il faudrait à notre humble avis   qu’on  en parle  en termes d’habitat tant collectif qu’individuel   au lieu de logements qui n’est qu’en réalité que des cités  dortoirs. En effet, l’objectif étant de faire  de  la ville de Chlef, une wilaya moderne. Oui, le développement  et la gestion  d’une ville   présuppose un plan directeur d’aménagement urbain et d’architecture  qui intègre les grandes ambitions  de la modernité où notamment on ne peut faire appel qu’aux bureaux d’études spécialisés et  de renom avec la contribution de l’élite locale et les notables  pouvant coopérer pour relever le défi de la reconstruction de Chlef .  Hélas ! La primauté a été accordée aux besoins de la population face à une croissance  démographique qui  a ouvert la voie  à une urbanisation  accélérée et anarchique.  Mais, la volonté de reconstruire Chlef habite tout un chacun de ses habitants à l’instar de la plupart des grandes villes du pays  et plus particulièrement celles concernées par les programmes d’urbanisme et de modernité. Il s’agit entre autres : le tramway, des bus à accordéon, CHU, des stations de bus modernes, la réhabilitation de l’ancienne voie ferrée Chlef –Ténès donnant sur le littoral, parkings à étages, la préservation et l’aménagement de forêts urbaines (hay Chorfa et hay Radar) doivent être projetées dans le cadre de la reconstruction pour faire de Chlef une véritable capitale moderne du centre du pays. Ne dit-on pas, il n’est jamais trop tard pour bien faire.

QUELQUES QUESTIONS :
Comment peut-on construire des bâtiments près ou en face des habitations préfabriquées, voire face à des bidonvilles qui défigurent le paysage de la modernité sous le sceau de l’urgence ?
A-t-on créé un nouveau centre-ville ou de ville-nouvelle répondant aux normes d’urbanisme ?
Pourquoi n’a-t-on pas engagé une réflexion regroupant des architectes, des urbanistes et l’élite locale pour appréhender les idées directrices plaidant un programme spécial propre à la problématique du préfabriqué ?
Quoi qu’il en soit, même si la commémoration demeure encore symbolique, elle reste quand même chargée d’émotions et d’espérances pour l’éclosion de Chlef à l’image des grandes villes du pays.  
Pour la circonstance, une conférence d’une journée sur la commémoration du séisme   du 10 octobre 1980 est prévue par la direction régionale du parti RCD/Chlef, en collaboration avec la société civile selon son responsable régional, Boughari Hocine. Ainsi la question qui mérite d’être posée : Messieurs les élus locaux ayez un peu de bonne volonté pour promouvoir et développer notre ville à l’instar des grandes villes du pays.  



 


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