Amar Ghoul charge le DRS

l’art de se renier pour rester au gouvernement



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Piètre ministre, homme politique sans grandes convictions, démagogue qui multiplie les fortes promesses, Amar Ghoul ne recule devant rien pour conserver son poste au gouvernement. Dans un entretien à Ennahar TV, diffusé lundi soir, le ministre du Tourisme s’est attaqué au DRS et à son ex-patron, le général Toufik, désormais à la retraite.

L’ancien ministre des Travaux publics accuse les services de renseignements d’avoir préfabriqué des dossiers de corruption pour nuire au Président et à ses projets dont celui de l’autoroute Est-Ouest. Plus grave encore, il affirme que sous Toufik, le DRS était divisé, entre deux clans, les bons et les méchants. Des accusations extrêmement graves.

Sur le fond, Amar Ghoul a partiellement raison. Sous Toufik, le DRS était connu pour ses enquêtes orientées. Les responsables du DRS, dont Toufik, utilisaient la corruption contre ses adversaires. Ce n’est pas un secret. Mais cela ne veut pas dire que tous les dossiers de corruption déclenchés ces dernières années étaient préfabriqués ou faux.

Mais le problème est ailleurs. Amar Ghoul n’est pas crédible pour s’attaquer aux méthodes condamnables du DRS. D’abord, parce que sa gestion de l’autoroute Est-Ouest, qui fait partie justement des dossiers de corruption instruits par le DRS, est chaotique. Elle est même suspecte. Lancé en 2006, le projet devait être achevé en 2009. Or, il est toujours en chantier, avec des malfaçons impardonnables et des surcoûts énormes. Plus que les enquêtes de corruption, c’est la gestion du projet qui a porté préjudice à l’Algérie et nuit au Président que Ghoul prétend défendre aujourd’hui.

Ensuite, la corruption n’est pas une invention du DRS. Si en Algérie, toute enquête anticorruption a des arrière-pensées politiques, ce n’est pas le cas en Italie. À Milan, un procès est en cours sur l’attribution dans des conditions douteuses par Sonatrach de contrats de plusieurs milliards de dollars à Saipem. Parmi les suspects figurent Farid Bedjaoui, présenté comme un proche de Chakib Khelil. Il a servi d’intermédiaire entre la société italienne et des officiels algériens pour le versement de pots-de-vin d’un montant de 198 millions de dollars dont aurait profité l’ancien ministre de l’Énergie.

Enfin, Amar Ghoul n’a pas eu le courage de dénoncer les comportements du DRS lorsqu’il était ministre des Travaux publics, au moment où les enquêtes ont été lancées. À l’époque, il avait abandonné ses cadres, poursuivis, parfois incarcérés. Il n’avait qu’un seul souci : sauver sa tête et s’éviter les poursuites judiciaires.

Il se rendait régulièrement au cercle militaire de Beni Messous pour s’afficher aux cotés de Toufik et jouer avec lui des matches de football et il le faisait savoir en conférence de presse.

Le chef de TAJ avait également refusé de prendre position après les attaques de Amar Saâdani contre le général Toufik le 3 février 2014. En juillet 2015, il avait même apporté son soutien à Toufik et au DRS et le 19 septembre dernier, le même Ghoul qualifiait Toufik de « Moudjahid qui a accompli sa mission ».

Plus de cinq mois après, Amar Ghoul change encore de position et décide cette fois de charger violemment Toufik et le DRS. Il s’est renié pour un seul objectif : montrer sa totale allégeance au clan présidentiel pour garder sa place au gouvernement. Cette sortie inédite du ministre semble en effet avoir été imposée par la présidence, comme gage de soumission totale. Car Amar Ghoul n’a pas assez de courage pour s’attaquer de son propre gré à l’ancien chef du DRS.

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