SNC-Lavalin aurait sollicité une société-écran pour des contrats en Algérie



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Les Panama Papers continuent de livrer des secrets : cette fois, c'est la firme canadienne SNC-Lavalin, bien connue en Algérie, qui fait les frais des révélations du site. L'enquête réalisée par Radio Canada livre quelques détails liés aux transactions.

Ainsi on y apprend que la firme québécoise a signé des contrats d'une valeur de 4 milliards de dollars en 10 ans. Pour obtenir des contrats, SNC-Lavalin a engagé une agence commerciale du nom de Cadber Investments, une agence fictive et nulle part répertoriée. Cadber Investments n'est pas enregistrée en Algérie, mais dans un paradis fiscal, les îles Vierges britanniques. Les Panama Papers révèlent six contrats différents entre 2000 et 2004.

Cadber Investments devait intercéder en faveur de SNC-Lavalin pour lui obtenir des contrats, dont celui de l'usine de traitement des eaux de Taksebt, un contrat de 750 millions de dollars pour construire et exploiter l'usine. Au total, Cadber Investments aurait reçu 22 millions de dollars en honoraires. Une somme versée à la succursale de la Banque Royale du Canada à Genève.Elle a été créée avec l'aide de Mossack Fonseca, le cabinet d'avocats du Panama Papers.

Une des directrices de Cadber Investments, qui a échangé des courriels avec SNC-Lavalin, est une employée de bureau de Mossack Fonseca ; il s'agit d'Yvette Rodgers. Cette femme a prêté son nom comme directrice à près de 20 000 sociétés extraterritoriales.De hauts dirigeants de SNC-Lavalin International signent les contrats, mais joints au téléphone, personne ne sait qui est Cadber.

Ainsi, Michael Novak, qui a pris sa retraite en 2013, explique qu'il ne faisait que s'assurer que toutes les clauses habituelles se trouvaient dans le contrat et ne vérifiait pas l'agent commercial qui était choisi par la division construction de la firme d'ingénierie.

Raymond Leroux, ancien vice-président de la division Afrique de SNC-Lavalin, ne sait pas non plus qui est Cadber Investments. Pourtant, il était responsable des contrats en Algérie. Il affirme que ces années-là, il avait été écarté. : « C'est moi chez, à-Lavalin International, qui étais responsable du côté commercial de l'Algérie.

Mais c'est une période un peu... et je ne maîtrisais pas la situation [...] dans ce temps-là, ce n'était plus SNC-Lavalin, mais la division construction avec Raymond Fortin et Sami Bebawi ». Raymond Fortin habite maintenant le Maroc. Quant à Sami Bebawi, un ex-vice-président à la division construction de SNC-Lavalin, il est de retour au Canada, où il fait face à la justice pour fraude.

Questionné à l'assemblée des actionnaires de SNC-Lavalin, le nouveau PDG de la firme, Bruce Neil, a affirmé qu'il n'était pas normal de signer de tels contrats avec des prête-nom. Il a ajouté que la firme avait dépensé temps et énergie pour faire le ménage dans les contrats passés et que ce genre de contrat n'existe plus aujourd'hui.La vice-présidente principale aux Communications mondiales d'entreprise de SNC-Lavalin, Isabelle Perras, affirme qu'il est impossible pour la firme, en 2016, de déterminer qui est Cadber.

Elle explique que la firme a fait affaire avec les gens autorisés à signer pour Cadber. « Alors, c'est avec eux qu'on a transigé, avec lesquels on a signé des contrats. Alors, on a fait ces vérifications de premier niveau, mais si quelqu'un a voulu frauder ou créer une société-écran, alors il n'a pas laissé un mémo dans le dossier ! Alors, ce n'est pas écrit » dit-elle.


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