Benghebrit, complot ou exécution ?



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Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a finalement apporté son appui et son soutien à la ministre de l'Education nationale Mme Benghrebit dans sa guerre idéologique contre les tenants
de l'obscurantisme. Il a dans le même temps fait siennes les réformes engagées dans le secteur et réaffirmé la détermination du gouvernement « à poursuivre les réformes engagées dans le secteur car l'Algérie a besoin de modernité ».

Longtemps silencieux, Sellal a profité de la tripartite pour taper du poing sur la table. Depuis sa prise de fonction, Mme Benghebrit n'a cessé d'être l'une des cibles favorites mais solides de la mouvance ultraconservatrice.

Ces derniers jours, l'actualité (la fraude massive au bac) est telle que le silence du Premier ministre devenait presque suspect.

Car rien ou presque ne fut épargné à Mme Benghebrit. On lui contestait d'avoir été nommée, avant même qu'elle n'ait fait quoi que ce soit ! Rappelez-vous la rumeur sur ses origines juives… Ou encore d'avoir « francisé » l'école algérienne et enfin d'avoir supprimé la matière en sciences islamiques. Car il s'agit bien d'un procès d'intention.

Le même jour, Ahmed Ouyahia, SG du RND et directeur de cabinet de la Présidence apportait, lui, les précisions nécessaires sur cette cabale montée par divers courants politiques appuyés par des députés qui veulent lui faire payer cher la note.

Des députés de la mouvance islamiste ayant appelé au limogeage de Mme Benghebrit ont entrepris depuis quelque temps de faire circuler une pétition au sein de l'hémicycle pour exiger son départ définitif.

Pour Ahmed Ouyahia, il est « évident » que cette affaire de fraude entre dans le cadre d'un « complot ». « L'opération n'est pas gratuite », a-t-il dit avant de prendre la défense de la ministre de l'Éducation nationale : « La ministre de l'Éducation s'applique à mettre en œuvre un programme de réforme qui date de 2000 et qui était déjà contesté par les conservateurs. Veut-on lui faire payer la facture sur le dos de 800 000 élèves ? », s'est-il interrogé.

« Voilà ce que coûte quelques caprices idéologiques ou des caprices prétendument confessionnels », a-t-il lâché. Ahmed Ouyahia critique les députés ayant appelé au limogeage de Nouria Benghebrit. « J'aurais souhaité voir les parlementaires proposer une révision des textes pour sanctionner sévèrement les fraudeurs. »

Enfin, Louisa Hanoune, la présidente du PT a condamné, hier dans un communiqué, l'opération « criminelle » qui a ciblé l'épreuve du bac 2016. Le PT considère qu'il ne s'agit pas d'une opération de fraude « mais bel et bien d'une opération visant à jeter le discrédit sur un examen national et par ce biais déstabiliser l'État qui l'organise « .

Le parti de Louisa Hanoune dénonce également les attaques dont fait objet Nouria Benghebrit et renouvelle son soutien à la ministre qui « fait face dignement à cette épreuve douloureuse ». Le PT « condamne tous ceux qui ont utilisé la provocation pour s'attaquer à elle de manière immorale ». Ainsi, comme il était à prévoir, le bruit et la fureur se sont tassés.

Jusqu'à la prochaine ? La prochaine quoi, au fait ? Leur prochaine panique. Chaque fois qu'un acte mettra en lumière, de façon rigoureuse, les bienfaits sur l'élève de ses réformes de seconde génération, ils feront diversion par des cris et anathèmes. Ils ne supportent pas l'idée de l'efficacité.


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