Dans un hémicycle presque vide, Bensalah défend Amar Ghoul, accuse la presse de diffamation



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Abdelkader Benbsalah n’aime qu’on critique le Conseil de la Nation et ses membres. Ce lundi, le président du Sénat n’a pas hésité a rappelé « les règles de la déontologie (…) à certaines plumes ». Il s’est livré à un véritable réquisitoire contre la presse dans son intervention à l’occasion de l’examen de deux projets de loi.

Que reproche-t-il aux journalistes ? D’abord d’avoir critiqué la désignation d’Amar Ghoul dans le tiers présidentiel. « J’aimerais mettre à profit cette opportunité qui m’est offerte pour adresser mes félicitations à Amar Ghoul et lui souhaiter la bienvenue parmi la composante du Conseil de la Nation », a-t-il dit.

Avant de se lancer dans un exercice de pédagogie. Quand le président honore un membre du Conseil de la Nation, affirme Bensalah, il procède « dans le but de lui faire assumer la responsabilité d’apporter un plus et faire bénéficier l’institution de son expérience ».

« La diversité » adoptée dans la désignation des membres du Sénat confère, poursuit-il, à cette institution et à sa composante, le poids et la stature et surtout la crédibilité dont elle jouit parmi les autres institutions de l’État ».

Bensalah se désole que « ces réalités » soient ignorées par certains « qui s’évertuent à prouver le contraire ». Ces « écarts de langage » et les jugements auquel recourent « certaines plumes pour déneiger l’institution et ses membres (…) relève de la diffamation et de l’insulte », a tranché le président du Sénat. Ce sont des comportements qui portent selon lui atteinte « à l’exercice de la démocratie ».

En prononçant son discours, Abdelkader Bensalah s’est mis aujourd’hui dans une situation très inconfortable. Les sénateurs qu’il a défendus étaient tout simplement absents de la séance d’aujourd’hui consacré à l’examen de trois projets de loi sur les commissaires-priseurs, les statuts des officiers de réserve et des fonctionnaires militaires.

Sur la quarantaine de sénateurs qui ont répondu présents, seuls six ont pris la parole. Un désintéressement inédit. La présentation et l’examen du projet de loi consacré aux militaires n’ont duré que 10 minutes. Un temps record. Seuls deux députés ont pris la parole pour défendre le projet.


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