Législatives 

l’énigmatique « engouement » en faveur du parti de Amar Ghoul



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Sauf retournement spectaculaire, Tajamou’a Amel Al Jazair (Taj) sera présent, lors des élections législatives du 4 mai 2017, dans toutes les wilayas. Le parti de Amar Ghoul est le seul, avec le FLN et le RND, à marquer sa présence dans 52 circonscriptions électorales, selon les chiffres, fournis lundi 6 mars, par Lakhdar Amara, directeur général par intérim des libertés et des affaires juridiques du ministère de l’Intérieur. Pourtant, Taj participe pour la première fois aux législatives.

Entre 300 000 et 400 000 signatures

« Nous voulons être parmi les trois premiers sans dire dans quelle position. C’est notre première participation à un scrutin en Algérie puisque Taj a été créé en 2012 après les législatives », confirme Nabil Yahiaoui, chargé de communication de Taj dans une déclaration à TSA.

Selon M. Yahiaoui, Taj a récolté entre 300 000 à 400 000 signatures à travers le pays. « À Sétif, par exemple, nous avons récolté 13 000 signatures alors que 4 500 suffisaient. Idem à Alger où nous avons pu avoir 20 000 signatures, le double de ce qui était demandé. Dans toutes les wilayas, nous avons rencontré le même engouement », a-t-il précisé.

Taj, qui a ouvert ses listes aux non militants du parti, parie sur les jeunes pour se lancer dans la course électorale. À Sétif, c’est un jeune de 26 ans, Chraitia Ayoub, qui est tête de liste. « Oui, nous voulons que les jeunes représentent notre parti. La moyenne d’âge des candidats est de 35 ans. Nous parions également sur les femmes », a appuyé Nabil Yahiaoui.

Taj a choisi deux femmes comme têtes de liste : Saliha Nouasria à Batna et Malika Rebrab (nièce de Issad Rebrab) à Tunis. À Alger, le président de l’APC des Eucalyptus et membre du bureau politique du parti, Abdelghani Ouicher, est tête de liste. Membre du Conseil de la nation, Amar Ghoul, ancien député du MSP pour la wilaya de Ain Defla, ne peut pas se présenter comme candidat aux législatives.

« Notre maison est ouverte à tous »

« Contrairement aux partis traditionnels, nous voulons proposer une nouvelle vision avec de nouvelles idées portées par de nouvelles têtes. Notre programme portera sur toutes les questions culturelles, économiques, sociales, politiques, d’éducation, etc. Notre ambition est de jouer les premiers rôles dans la vie politique nationale en nous appuyant sur les compétences que compte notre jeune parti. Nous allons beaucoup travailler sur les réseaux sociaux pour mener la campagne », a souligné Nabil Yahiaoui sans préciser le nombre de sièges que Taj vise à l’APN.

Nabil Yahiaoui met en avant « la popularité » de la page Facebook de Amar Ghoul. « Il a déjà plus d’un million de fans. Il est parmi les personnalités algériennes les plus suivies sur les réseaux sociaux », a-t-il ajouté. Dernièrement, Amar Ghoul a installé à Alger le conseil des sports de Taj qui regroupe plusieurs athlètes. Le parti, qui entend soigner sa communication, cherche également à jouer la carte des têtes d’affiches durant la campagne. Des artistes, des sportifs et d’autres célébrités seront invités lors des meetings.

Un parti « centriste »

Avant les législatives de mai, Taj ne veut pas faire partie d’alliances. Il s’installe comme une force politique du Centre, puisant les idées dans tous les courants qui dominent la scène algérienne : nationaliste, islamo-nationaliste, islamiste, démocrate et gauche.

Mais, comme le FLN, Taj se veut porteur du « message novembriste » (du Premier Novembre 1954), perçu comme « une référence essentielle » pour « rassembler les Algériens » et contrer « les complots extérieurs » qui visent l’Algérie et sa stabilité, selon le parti. « Ils veulent qu’on s’entre-tue, qu’on exprime de la haine les uns envers les autres. Dans ce climat où règne des idées toxiques, Taj est venu pour dire : non à la division ! Nous voulons semer les idées d’espoir et du vivre ensemble et combattre la haine de soi et de la patrie. Notre maison est ouverte à tous. Taj est un parti national rassembleur, grand par ses idées », a déclaré Amar Ghoul, dans un meeting animé dernièrement à Sidi Bel Abbes.

En 2014, Taj a mené une campagne pour le quatrième mandat pour le président Abdelaziz Bouteflika.


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