la campagne électorale à Ghardaïa

Le temps de la mobilisation générale



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A Ghardaïa, le scrutin du 4 mai prochain, représenté par 17 listes dont sept indépendantes, permettra d'élire cinq députés. Mis à part l'apparition des affiches un peu partout à travers les villes et villages de la wilaya, la campagne électorale est toujours menée de manière plutôt timide.

A neuf jours du scrutin, les quelques partis politiques, toutes tendances confondues, sont sur la brèche. Ils multiplient les meetings et les rencontres avec les citoyens aux quatre coins de la wilaya, mettant en avant des programmes électoraux différents.

Leurs états-majors ont décrété la mobilisation générale dans une chasse effrénée aux voix des électeurs. Il faut dire que l'enjeu est de taille, sachant que 452 sièges sont en jeu. Et la formation qui occupera la première place conduira le futur gouvernement pour les cinq années à venir.

A neuf jours des législatives, les partis ayant choisi Ghardaïa rivalisent d'ingéniosité et d'arguments pour gagner la confiance, ou du moins la sympathie des électeurs.

Pour ce faire, ils présentent des programmes qui mettent l'accent sur les attentes réelles des citoyens en promettant de trouver des solutions aux grands problèmes qui les préoccupent.

Ainsi, les secteurs sociaux occupent une place de choix dans le programme électoral du FFS qui avait choisi de donner le coup d'envoi de sa campagne électorale à partir de Ghardaïa, où il n'a pas pu présenter de liste.

Il y a tout de même ouvert les débats dès le premier jour de la campagne électorale par son premier secrétaire national, Abdelmalek Bouchafaa, en débutant son meeting par la phrase suivante : « Nous avons pris la décision de lancer notre campagne électorale à partir de Ghardaïa en signe de soutien à nos cadres et militants de Ghardaïa empêchés, par des décisions judiciaires injustes et infondées, de se présenter à ces élections législatives ».

Il a aussi axé sa campagne sur « la dignité du citoyen », un objectif qui ne saurait se matérialiser sans la mise à sa disposition de services de bonne qualité en matière de justice, de santé, d'éducation et d'habitat, entre autres.

De ce fait, le FFS s'engage à établir une justice sociale et économique solide censée garantir le renforcement de la classe moyenne, l'amélioration du quotidien des démunis, la réalisation de la dignité, à travers la redistribution des richesses sur une base d'équité, l'éradication de l'injustice dont pâtissent les franges les plus vulnérables, la réalisation de l'équité territoriale, la promotion de l'économie sociale et solidaire et la promotion du capital humain en tant que finalité de toutes les politiques publiques.

L'étalage des promesses et des solutions

A travers son meeting à Daia-Ben-Dahoua, le MSP, Harakat Mujtamaa As-Silm, pour sa part s'engage à construire une économie nationale solide, productive, solidaire et respectueuse de l'environnement. Fustigeant la politique économique actuelle, le MPA propose de réhabiliter le rôle économique de l'État en tant qu'acteur stratégique dans les domaines du développement, de mettre en place une économie mixte, productive et solidaire à travers l'élaboration, dans le cadre d'une approche participative, d'un plan national fondé sur des choix sociétaux, sectoriels et territoriaux clairs et précis, d'adapter les équilibres macroéconomiques aux équilibres sociaux et environnementaux.

A la wilaya déléguée d'El-Menia, l'Alliance nationale républicaine (ANR), pour sa part, table sur la promotion de l'emploi en optant pour les secteurs productifs les plus pourvoyeurs de main-d'œuvre, tels l'agriculture, l'industrie agroalimentaire, les industries chimiques, les énergies renouvelables et le tourisme, tout en accélérant le rythme de réalisation des grands nouveaux chantiers structurants.

Il propose un nouveau modèle de développement et un nouveau pacte social, en promettant de répondre aux attentes des jeunes citoyens dans le cadre d'un projet sociétal novateur qui place les réformes tous azimuts au cœur de ses priorités.

Dans son programme proposé aux électeurs, l'ANR consacre tout un volet économique dans lequel elle évoque les mesures à prendre au niveau de la politique de stabilité macroéconomique, ainsi que les dispositions à mettre en œuvre pour la promotion de la formation, de l'emploi, de la création et pour le développement des petites et moyennes entreprises.

Le FLN et le RND en retrait

S'agissant de la politique des finances publiques, le parti de l'union Ennahda, à partir de Guerrara, met l'accent sur la nécessité d'élaborer une charte de l'éducation-formation.

Le parti s'emploiera à l'application de la stratégie 2015-2030, la mise en œuvre d'un nouveau contrat entre les institutions de l'État, la société et l'école, la réforme et le renouvellement des curriculums et programmes scolaires pour l'enseignement des langues étrangères.

Il préconise aussi l'application réelle de la décentralisation du système de l'éducation-formation dans le cadre de la régionalisation avancée, insistant sur l'amélioration du système de recrutement et d'évaluation des performances des enseignants, l'encouragement de la gouvernance des ressources humaines au niveau spatial sous forme de partenariat entre les secteurs privé et public et la promotion de l'utilisation de la langue amazighe dans le système éducation-formation.

Dans sa course pour les législatives du 4 mai prochain, la liste indépendante « El-Ichrak » a mis au point un programme électoral dans lequel elle s'engage à poursuivre les réformes, à renforcer l'édifice démocratique et à intégrer le M'Zab dans le club sélect des wilayas émergentes, tablant pour cela sur l'expérience cumulée lors des multiples mandats (APC et APW) écoulés.

Cette liste indépendante se propose, en effet, de capitaliser les expériences accomplies et de pallier les déficiences, avec à l'appui des mesures et des objectifs réalistes et réalisables, dans le but de rattraper les retards en matière de développement local.

Lesquelles priorités concernent le renforcement de la transition vers de nouvelles sources de croissance et la promotion de la compétitivité de l'économie locale et nationale, la valorisation du capital humain, la préservation de la dignité du citoyen, l'égalité sociale, outre la consolidation de la justice sociale et la consécration de la bonne gouvernance à travers l'accélération des réformes.

Quant aux deux partis de l'alliance gouvernementale (Le FLN et le RND), tant attendus, ils n'ont pas encore véritablement battu campagne à Ghardaïa, suscitant au demeurant les interrogations de leurs bases respectives.


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