Affaire du décès d’une femme et son bébé à Djelfa/ Les islamistes et le pouvoir tentent de récupérer l’affaire  



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Les islamistes et le pouvoir cherchent à récupérer la mort tragique d’une femme enceinte et de son bébé dans la wilaya de Djelfa, suite au refus de trois hôpitaux de la prendre en charge.   

Les islamistes et le pouvoir comptent, comble du cynisme, de tirer profit de l’histoire tragique de la jeune femme de Djelfa et de son bébé décédés après le refus de trois hôpitaux de leur prêter assistance. Ce drame humain, largement relayé par les médias et les réseaux sociaux, a fini par susciter l’intérêt des islamistes et de la Présidence de la République qui comptent l’instrumentaliser à des fins politiques.

Ainsi, le très controversé député islamiste Hassan Aribi n’a pas tardé à se saisir de l’affaire afin de la faire mousser politiquement. Sur sa page Facebook, M. Aribi a critiqué, en des termes virulents, le ministre de la Santé M. Mokhtar Hazbellaoui, lui demandant de démissionner.

Adepte de la récupération politique, M. Aribi s’est notamment distingué, ces derniers temps, par des sorties fracassantes en s’attaquant à la ministre de l’Éducation nationale accusée de porter atteinte «à la langue arabe et aux valeurs de la société». Plus récemment, il a fait parler de lui en soutenant ouvertement les Frères musulmans et en appelant le gouvernement à prendre position au profit du Qatar dans le conflit qui l’oppose à l’Arabie Saoudite et ses alliés.

Surfant pour sa part sur la vague d’indignation suscitée par le drame, la Présidence a dépêché à Djelfa une commission composée de quatre membres du Conseil national des droits de l’homme. Une manière d’éluder la responsabilité des gouvernement d’Abdelaziz Bouteflika dans la grave dégradation de la santé publique dans notre pays.

Les « enquêteurs » ont rendu visite, hier lundi, à la famille de la défunte portant un message de condoléances de la part du président de la République. Ils ont, par ailleurs, tenté de prendre contact avec les responsables des trois établissements de santé, mais vainement.

Il faut croire que la Présidence recourt à la vieille méthode qui consiste à enterrer une affaire en créant une commission d’enquête, tout en exprimant une indignation feinte.

Massi M.


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