Ould Abbès fait le ménage au sein du BP



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Le SG du FLN, Djamel Ould Abbès, a renouvelé ce mercredi le bureau politique du parti en nommant sept nouveaux membres et en éliminant ceux qui avaient été désignés par son prédécesseur Amar Saâdani.
L'ex-ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf, Abdelkader Ouali ex-ministre des Travaux publics, Mustapha Karim Rehiel, ex-ministre, directeur de cabinet de Sellal, Mohamed Bouabdallah, président de la commission de la santé à l'APN, Liamine Boudaoud, député, Nacer Latreche, mouhafedh de Batna, Boualem Bousmaha, député d'El Bayadh, Adam Kobi, sénateur de la wilaya de Ouargla et Leila Tayeb, membre du Sénat, Ahmed Guemama, député de Tamanrasset vont intégrer le BP. Le chef de groupe parlementaire du FLN, Said Lakhdari et Mohamed Zoubiri, chef du groupe parlementaire au Sénat, devraient aussi intégrer le BP. Seuls trois membres actuels du BP ont été reconduits : Leila Tayeb, Daida Saïd et Ahmed Boumehdi. Le rééquilibrage de cette instance, qui compte en tout 19 membres selon les statuts du parti n'est pas sans lien avec la prochaine session du Comité central que Ould Abbès cherche à « verrouiller » pour s'épargner toute mauvaise surprise. La prochaine session du Comité central du FLN se tiendra en juin, a annoncé Djamel Ould Abbès, sans fixer de date précise. Le chef du FLN a précisé que cette session sera consacrée à la présentation du document d'évaluation des réalisations du président Bouteflika avant son appel à briguer un cinquième mandat, comme le souhaite le SG du FLN. Les adversaires de Ould Abbès au mouvement de redressement « ne croient pas » en la sincérité son appel pour la candidature à un cinquième mandat du président de la République : « À travers son appel, Ould Abbès pense à sa carrière pour se maintenir à la tête du parti et non pas au président de la République », estime à ce propos Hocine Khaldoun, membre du comité central du parti et ancien responsable de la communication. Pour lui, l'actuel patron du FLN pèche par un manque de sincérité dans sa démarche, en ce sens qu'« il utilise son appel à un 5e mandat présidentiel comme un subterfuge et une ruse pour éviter de rendre des comptes au comité central à propos des dérives dont il est accusé et de la mauvaise gestion du parti qui lui sont reprochées. Pour fuir ses responsabilités devant le comité central, auquel il doit des explications sur plusieurs questions et dossiers, comme la marginalisation des cadres, son mépris vis-à-vis de l'ensemble des instances du parti et des membres du bureau politique, Ould Abbès n'a rien trouvé de mieux que d'appeler à un cinquième mandat présidentiel », lance-t-il. Dans le même temps, Khaldoun qualifie d'« alibi » la mise en place de la commission du FLN chargée de recenser les réalisations et le bilan du président Bouteflika : « Sur le plan de la forme, on voit l'allégeance d'Ould Abbès au président de la République mais sur le fond, c'est une position hypocrite de sa part pour rester encore et toujours à la tête du FLN », pense-t-il, tout en estimant que « le président de la République a de tout temps été un candidat du consensus et non pas un candidat du FLN ». « Le président Bouteflika n'appartient pas qu'au FLN, c'est le Président de tous les Algériens », insiste-t-il encore à ce propos. Hocine Khaldoun ne manque pas de revendiquer, à l'instar de plusieurs animateurs du mouvement dit de redressement, la tenue d'une session du comité central.
« Nous revendiquons encore et toujours la tenue d'une session du comité central, maintes fois reportée par Ould Abbès, pour mettre sur la table l'ensemble des problèmes que vivent les militants du parti », dira-t-il, considérant que le parti « est pris actuellement en otage par Ould Abbès et nous refusons cet état de fait ». Il poursuivra sa critique, dénonçant « énergiquement la prise en otage du FLN par Ould Abbès et ceux qui le soutiennent et qui ont vidé le parti de ses cadres les plus sincères. Nous souhaitons le retour du FLN à ses vrais militants, ceux qui sont jaloux de lui appartenir et ceux qui souhaitent le bâtir sur de bonnes bases », conclut-il.


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