Ould Abbès rencontre Makri et lui déclare

« Nous émettons des réserves sur cette initiative… »



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Le SG du FLN, Djamel Ould Abbès, a une fois encore fait machine arrière quant à ses propos visant le défunt leader de Hamas aujourd'hui MSP, Mahfoud Nahnah.

Hier lors de sa rencontre avec Abderrezak Makri, Djamel Ould Abbès a une fois de plus fait amende honorable en reconnaissant à l'ancien leader islamiste sa position patriotique : « Je tiens d'abord à préciser une chose au sujet de Mahfoud Nahnah. Il y a eu un malentendu. Moi j'ai dit que Nahnah, en 1999, n'a jamais marchandé son soutien au président Abdelaziz Bouteflika. Nahnah était une personnalité nationale et de ce fait, il était utile de corriger mes propos. J'avais en plus des relations très cordiales avec le défunt » a-t-il dit lors de la conférence de presse qui a suivi sa rencontre avec le leader du MSP hier au siège de son parti. Le SG du FLN a indiqué que son parti « porte des réserves » sur l'initiative politique du MSP, indiquant toutefois que le « dialogue initié » entre les deux partis « portera ses fruits à l'avenir ». La réponse évasive du SG du FLN s'apparente à un non diplomatique.

De son côté, le président du MSP a indiqué au sortir de son entrevue avec Djamel Ould Abbès que la candidature de Bouteflika à la présidentielle « est tout à fait légitime du moment qu'il est le président du FLN. Tandis que les autres partis (RND, TAJ et MPA) ne sont pas obligés de le soutenir en tant que candidat », a-t-il indiqué à la presse. Selon Makri, les deux partis sont convenus du profil du futur président de la République qui devra mettre en œuvre une politique basée sur « l'entente nationale ». Il a aussi ajouté que son parti et le FLN continueront à œuvrer ensemble pour la poursuite d'un « dialogue ouvert ». Avant sa rencontre avec le leader du MSP, le SG du FLN a rencontré dans la matinée l'ex-président du MSP, Aboudjerra Soltani, qui était accompagné de l'ex-président du Majliss Echoura Abderrahmane Saidi, l'allié indéfectible de l'ex-ministre des Affaires sociales. Cette initiative personnelle de l'ex-chef de file du MSP a de quoi poser un certain nombre de questions. Pourquoi a-t-il précisément choisi ce moment, c'est-à-dire à quelques heures de la rencontre entre Djamel Ould Abbès et Makri pour s'incruster dans ce débat ? Et quel était précisément le but de cette rencontre ? Soltani, qui n'a pas réussi à détrôner Makri pour la présidence du MSP lors du dernier congrès, veut-il lui faire payer sa défaite en sabordant son initiative politique qui commence à prendre une autre tournure ? Le parti islamiste Ennahda a refusé de rencontrer le leader du MSP. Le porte-parole du mouvement islamiste Ennahda, Mohamed Hadibi, annonce la décision de son parti de ne pas y adhérer. Dans une déclaration à la presse rendue publique lundi dernier, celui-ci considère que l'initiative du MSP « porte en son sein les germes de sa propre mort ». Il estime que, comme toutes les précédentes initiatives similaires, celle-ci « est vouée à l'échec parce qu'elle n'émane pas d'un débat politique collectif, reprochant à la direction du MSP d'avoir choisi de faire cavalier seul ». Pour Mohamed Hadibi, la quasi-totalité de ce genre d'initiative sert « des objectifs particuliers et des agendas partisans et personnels ». N'appréciant pas

la rencontre entre Abderrezak Mokri et Amara Benyounès au siège du MSP, le porte-parole d'Ennahda pense qu'aucune forme d'alliance avec les partis d'obédience laïque n'est possible. Les deux autres formations islamistes Islah et le parti de Djaballah n'ont pas pris position. Mais il est fort à parier que cette initiative du MSP dérange au plus haut point ce camp conservateur qui refuse tout dialogue avec le pouvoir. Enfin, le parti TAJ de Amar Ghoul, le RCD, le PT et El Moustakbel de Abdelaziz Belaid, ne se sont pas encore prononcés pour l'instant. Pour rappel, le patron du FLN s'était montré contre l'initiative, dès lors qu'elle prône une transition politique. Il avait indiqué que l'Algérie « est une démocratie », que la période des transitions politiques « est dépassée ». Le chef du MSP sera également reçu par Ahmed Ouyahia dimanche prochain. Ce dernier est aussi comme son alter ego le FLN contre toute idée de transition politique. Le président du MSP a déjà rencontré durant la semaine Ali Benflis, Amara Benyounes et une délégation du FFS conduite par son premier secrétaire Mohamed Hadj Djilani. Ce dernier a rejeté, dans un communiqué, la proposition, estimant que leur initiative datant de 2014, est à même de cristalliser le « consensus national ». Le FFS a profité de cette rencontre pour exposer son projet de reconstruction du consensus national, « seule alternative afin d'éviter au pays une crise majeure pouvant porter atteinte à son unité et à sa sécurité », dit-il.


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