Une structure de loisirs ouverte à Aghribs

La localité d’Aghribs, à 45 km au nord de Tizi Ouzou, et à moins de 20 km d’Azeffoun, daïra dont elle dépend administrativement, n’est dotée d’aucune structure hôtelière à même de booster l’activité touristique, malgré l’existence de sites appropriés pour ce domaine, notamment historiques. N’ayant pas de structures économiques, étatiques ou privées à même de générer des recettes susceptibles de lui assurer une aisance financière pour se développer un tant soit peu, Aghribs s’est de tout temps retrouvée parmi les communes les plus pauvres de la région.

Un investisseur local, au fait de cette difficulté frappant sa commune, en l’occurrence Saïd Aït Yahia, nourrissait depuis longtemps l’espoir du retour du tourisme par la grande porte dans la région, notamment dans cette commune qui l’a vu naître. Il s’est lancé dans un projet que d’aucuns avaient qualifié d’«illusoire», de réaliser quelque chose de fiable pouvant encourager l’activité touristique dans cette contrée jadis très appréciée, notamment pour son souk hebdomadaire.

La localité renferme aussi de remarquables sites touristiques, notamment forestiers où croît un dense maquis de chêne-liège, chêne vert, au mont Tamgout, et ce, en dépit de fréquents feux de forêt en été. Ces lieux ne demandent qu’à être visités pour offrir beauté et hospitalité. En tout état de cause, sans son vif espoir, M. Aït Yahia n’aurait jamais investi toutes ses économies, glanées pièce par pièce des années durant, pour réaliser enfin un aussi beau joyau architectural sur un site paradisiaque, à Agouni Oucherki, sur un terrain attribué par le Calpiref.

Le financement de ce projet lancé en 2012 est assuré à 80 % sur fonds propres et les 20 % restants par une banque. L’endroit où l’édifice touristique a été ouvert en juillet dernier offre une vue imprenable sur le littoral d’Azeffoun, dont on semble entendre le son du ressac de la grande bleue.

Quasiment «esseulé», avec une apparence d’isolement sur cette colline d’Agouni Oucherki, cet édifice, conçu en forme d’auberge et vers lequel l’on peut accéder via le chemin reliant la RN71 au village Cherfa Bourzik, Ibsekriene, Aït Ouchene…, peut faire l’affaire non seulement des touristes potentiels, nationaux ou étrangers en mal de silence, de paix et d’évasion, mais aussi des estivants locaux. Avec sa salle de restauration, sa cuisine, ses terrasses extérieures, une aire de jeu avec manèges pour enfants, la structure est conçue en plusieurs compartiments, étagés sur deux niveaux, avec de belles toitures en tuile rouge. Elle renferme aussi une salle de conférences et des espaces de stationnement assez spacieux.

La population accueille avec enthousiasme ces initiatives qui incitent au tourisme et aux loisirs. A terme, la structure deviendra une auberge et va englober l’hôtellerie, ainsi qu’une piscine et une salle de sport.