Alors que le Front Polisario salue la reprise des négociations à Genève

Le Maroc se mure dans le silence



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Acteur du blocage du processus d’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental depuis 1991, année où le Conseil de sécurité de l’ONU a pris une résolution dans ce sens, le Maroc refuse de répondre à l’invitation de Horst Koehler, à des pourparlers avec le Front Polisario, prévus à Genève les 5 et 6 décembre.
Connu pour ses manœuvres d’obstruction des négociations, le Makhzen donne l’impression de vouloir continuer dans le même entêtement, pour empêcher tout aboutissement des résolutions onusiennes. L’invitation de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU aux pourparlers de Genève est ignorée, y compris par la presse marocaine, qui préfère se focaliser sur l’annonce d’un projet de loi du Congrès américain, condamnant une prétendue collusion entre ce qu’elle désigne comme le mouvement séparatiste du Polisario et le Hezbollah libanais. Cette non disponibilité du Maroc au dialogue et aux négociations maintient le statu quo, et renvoie la résolution du conflit, en cours depuis 1975, année de l’occupation marocaine des territoires sahraouis, aux calendes grecques. Pour sa part, le Front Polisario a salué l’invitation à des discussions, lancée par le médiateur de l’ONU Horst Koehler, pour tenter de relancer un processus de paix, bloqué depuis plusieurs années. «Nous saluons ce pas de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Horst Koehler. C’est une bonne nouvelle», a déclaré M’hamed Khadad, membre de la direction du Front Polisario. Il a toutefois précisé que le mouvement répondrait «au moment opportun» à l’invitation de M. Koehler. Le Maroc contrôle la majeure partie du territoire et en revendique la souveraineté, tout en fuyant le dialogue ; le Polisario, ainsi que les deux pays voisins, l’Algérie et la Mauritanie, ont reçu, vendredi, des invitations à se rendre à Genève les 5 et 6 décembre, selon des sources diplomatiques. Il ne s’agira pas de négociations proprement dites, mais d’une table ronde, selon des sources citées par l’AFP. Les représentants du peuple sahraoui ont exprimé à Kohler la disponibilité du Front Polisario à coopérer pleinement avec lui, et à s’engager dans des négociations directes avec le Maroc, qui seront menées sous l’égide de l’ONU. Le Front Polisario a affirmé que ces négociations doivent parvenir à une solution juste et pacifique, qui garantit le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination. A rappeler que la dernière fois où le Front Polisario et le Maroc se sont installés à la même table de négociations remonte à mars 2012, à Manhasset aux Etats-Unis. Depuis, le processus de paix lancé par l’ONU se trouve dans l’impasse, en raison des entraves dressées par le Maroc, pour empêcher le règlement du conflit sur la base des principes de la légitimité internationale, qui garantissent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. L’Algérie, que le Maroc accuse à chaque fois de sponsoriser le Front Polisario et veut son implication dans les négociations, a toujours considéré qu’il y a deux parties uniquement dans le conflit, à savoir le Front Polisario et le Maroc. «Concernant la question du Sahara occidental qui, en tant que problème de décolonisation, relève de la responsabilité première des Nations unies, l’Algérie considère que son règlement ne peut être trouvé qu’à travers l’exercice, par le peuple du Sahara occidental, de son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, dans un discours prononcé lors du débat général de la 73e session de l’Assemblée générale de l’ONU.

Karim Aimeur


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