Djamel Ould Abbès

Une sortie par la petite porte



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Il ne veut pas qu’on parle de politique, mais plutôt de «sa santé et sa vie». Djamel Ould Abbès, le désormais ex-secrétaire général du FLN, qui a fait une déclaration hier à un média électronique, tente de convaincre de la demande de repos pendant plusieurs semaines recommandée par son médecin.

Ould Abbès n’a simplement pas «souhaité» commenter tout ce qui a été dit à propos de son «départ surprise». Il ne parle ni de «démission» ni de «fin de mission» ! A suivre sa logique, il est finalement dans la même situation que Saïd Bouhadja !

Mais la réalité est là et avec un peu de logique, il doit reconnaître qu’il est devant le fait accompli : la gestion du parti est confiée à Mouad Bouchareb, l’actuel président de l’APN. Officiellement, les médias officiels restent très vagues, à l’annonce de la «démission», sur la responsabilité de Mouad Bouchareb, le qualifiant simplement d’«intérimaire». Mais la page Facebook de l’ancien parti unique ainsi que son journal Sawt El Ahrar utilisent une terminologie précise : «Coordonnateur général du parti».

Cela ne passe pas inaperçu aux yeux de certains observateurs, car c’est un concept et une terminologie qui ont connu leur naissance lors de la période de redressement du parti entre 2003 et 2005 et un peu plus tard. Que l’on se rappelle aussi en 2003 lorsque l’ex-patron du FLN, Ali Benflis, avait lui aussi fait face à des ministres en exercice. Cela s’appelait «mouvement de redressement», mais le scénario ressemblait beaucoup plus à un «putsch». A l’époque, on «reprochait» à Ali Benflis de se porter candidat à la présidentielle.

L’épisode Louh-Ouyahia a coûté cher à Ould Abbès. Aujourd’hui, les médias du FLN ne parlent pas de secrétaire général par intérim. «La tentation est forte de sortir du cadre réglementaire du parti pour passer le cap de l’élection présidentielle», selon certains observateurs. Encore une fois, il y eu piétinement des statuts du parti dans leur article 36.

Mouad Bouchareb n’est pas membre du comité central. Si le FLN opère dans la légalité, le bureau politique en vertu de l’article 36 des statuts peut se réunir et convoquer la session extraordinaire du comité central. Techniquement, il faut d’abord une réunion du bureau politique du parti sous la présidence du plus âgé, ensuite la convocation d’une session du comité central dans un délai de 30 jours à compter de mercredi 14 novembre, suivie d’une session extraordinaire du comité central qui désignera le bureau du comité. Le point de l’ordre du jour : l’élection du nouveau secrétaire général.

Toujours selon les statuts du parti, s’il s’agit d’un candidat unique, le vote se fait à main levée ; si plusieurs noms sont proposés, il y aura vote par urne secrète. Ensuite le nouveau secrétaire général prépare un nouveau bureau politique qu’il présente lors d’une prochaine session ordinaire du comité central. Mais en dehors de cette légalité et ce qui se passe actuellement au FLN, Mouad Bouchareb est désigné comme «coordonnateur général du FLN» ou «intérimaire».

Refus

Le congrès extraordinaire du FLN peut-il avoir lieu incessamment, avant la présidentielle ? Très compliqué pour l’organiser. Il nécessite des mois de préparation. Selon certains observateurs, il s’agit des intentions qui sont dévoilées «à petites doses», surtout pour voir les réactions des membres du bureau politique actuel. Vont-ils accepter ou refuser Mouad Bouchareb et sortir des statuts ?

Déjà sur la page Facebook officielle du parti (même s’il est difficile aujourd’hui de vérifier l’authenticité de la page), on annonce la couleur : «Les militants dénoncent la désignation des membres du bureau politique en violation des articles 14 et 35 des statuts du parti.

La désignation des membres du bureau politique est du ressort exclusif et de la compétence de l’organe suprême (le comité central) sur proposition du secrétaire général.» Et aussi : «Le parti, miné profondément, une lutte de clans sans merci s’annonce à l’horizon. Ce sera la dislocation programmée. La solution unique, ce sont les urnes pour plus de crédibilité, y compris pour le candidat à la présidentielle.»


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