Accusé de malversation et de fraude fiscale

Carlos Ghosn, la chute de l’empereur de l’automobile ?



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Carlos Ghosn, le PDG du constructeur français Renault et président du Conseil d’administration de Nissan, a été arrêté tôt hier matin tôt à l’aéroport de Tokyo par la police nippone.

Le fisc japonais lui reproche de «s’être enrichi illicitement en n’ayant pas déclaré la totalité de ses revenus ». Hier, la valeur de Renault a chuté de 12% à la Bourse de Paris.

L’entreprise risque également de subir des pertes beaucoup plus importantes dans les jours à venir, à l’occasion de sa révocation définitive par le Conseil d’administration de Nissan prévue jeudi prochain. Le PDG de Renault est toujours placé sous mandat de dépôt depuis hier au Japon. Ce mandat peut aller de trois à vingt jours, selon la loi du pays.

Lundi matin, le siège de Nissan, situé dans la ville de Yakahoma, a été perquisitionné par les enquêteurs. Ils cherchaient des documents et des indices liés à la fraude. Le parquet japonais lui reproche «d’avoir déclaré des montants inférieurs aux montants réels et ce depuis 2011 à 2016» en plus des autres malversations mises au grand jour par une enquête interne. En effet M. Ghosn aurait «utilisé des biens de l’entreprise à des fins personnelles». Il aurait acquis notamment des biens immobiliers au Brésil et au Liban. Le tout financé par l’argent de l’entreprise.

Alors que le conseil d’administration de la firme Nissan a appelé à sa destitution, Carlos Ghosn risque 75 000 euros d’amendes et 10 ans de prison ferme si les faits sont avérés.

Selon l’agence de presse japonaise Jiji, Carlos Ghosn a délibérément sous-évalué sa rémunération de près de la moitié. Autrement dit, au lieu de déclarer 10 millions d’euros de gains financiers, il aurait juste indiqué avoir gagné 5 millions. Cette pratique a concerné la période allant de 2011 à 2016. A Paris, la nouvelle, à peine parvenue depuis Tokyo, s’est répandue comme une traînée de poudre, amenant

l’action de Renault à perdre 12% de sa valeur.

Carlos Ghosn, «l’homme qui ne s’arrête jamais de travailler»

L’Etat français qui possède 20% des parts de l’entreprise n’a pas encore réagi officiellement, même si le président Macron s’est dit préoccupé et «vigilant». «Il est trop tôt pour se prononcer, a-t-il déclaré depuis Bruxelles où il était en visite. L’Etat en tant qu’actionnaire de Renault sera extrêmement vigilant à la stabilité de l’alliance et du groupe.» Il a ajouté que «l’Etat apportera tout son soutien aux salariés de Renault». Son conseil d’administration se réunira dans les plus brefs délais pour décider des mesures à prendre à l’encontre de M. Ghosn. Surnommé le «tueur de coûts», Carlos Ghosn, d’origine libanaise, a pris la direction de Nissan en 1999 puis est devenu président de Renault en 2005.

Ses relations avec l’Etat français n’ont pas toujours été très bonnes. Elles se sont améliorées sous l’ère Macron qui a accepté sa reconduction à condition qu’il baisse son salaire de 30%. Agé de 64 ans, Carlos Ghosn est le premier à croire en la voiture électrique. Il a investi massivement, rendant Renault et Nissan leader mondial dans ce secteur. Parlant plusieurs langues, possédant la triple nationalité (libanaise, française et brésilienne), Carlos Ghosn est décrit comme un «travailleur acharné». Il a ce don de transformer des entreprises en faillite en pompe à fric.

Matinal et couche-tard, Carlos Ghosn est un patron qui n’arrête jamais de travailler, selon la description de Forbes en 2016.


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