La rue réclame le démantèlement du système / Lakhdar Brahimi répond, mais ne fait pas mieux qu’Ouyahia !



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Lakhdar Brahimi continue de jouer les médiateurs. Pourtant, les positions non assumées qu’il défend se heurtent à la volonté populaire. Les protestataires refusent  tout dialogue avec le pouvoir en place. « Le seul préalable avant toute discussion est le départ du président, de ses serviteurs, ainsi que le démantèlement du système ». Cette revendication se concentre dans une phrase devenue culte : « Yatnahaw Gaa », littéralement : il faut qu’ils partent tous. L’ancien diplomate ne le voit pas de cet œil et tente de brouiller les pistes.

« Ceux qui se sont proposés ou présentés comme porte-parole de la rue  réclament un changement immédiat  (yatnahaw gaa) partez tous. Très bien, il faut nous laisser partir. Organisons ce départ, car on ne va pas laisser la clef sous le paillasson et partir », a-t-il dit lors de son passage ce matin sur les ondes de la radio nationale.

À la question de savoir si ce départ immédiat  comporte des risques, il répond « qu’en Iraq ils sont tous partis». Une réponse similaire à celle donnée par  Ahmed Ouyahia au tout début des manifestations. L’enfant terrible du régime promettait aux Algériens un sort similaire à celui des Syriens.

Quand Lakhdar Brahimi parle de l’Iraq, il sous-entend un éventuel effondrement de l’État. Pourtant, la comparaison est improbable. L’Algérie n’est pas l’Iraq des années 2000 ni la Syrie de 2011. De plus, les manifestants n’ont jamais revendiqué une déconstruction des institutions. Ce qui est aujourd’hui réclamé, c’est le départ des tenants du pouvoir, leurs serviteurs et le démantèlement du système corrompu qui leur a permis de perdurer notamment à travers une constitution taillée sur mesure et un très grave déséquilibre des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire.

Exploitant un manque de communication à ce sujet, l’ancien diplomate brouille les pistes en faisant croire que les revendications populaires provoqueront un effondrement total. «Même  les enseignants et les forces de l’ordre font partie du système », a-t-il dit, comme pour faire croire que les revendications du peuple pourraient être préjudiciable à ces corps de métier. Comment doit-on analyser ces propos ? Eh bien tout cela ressemble à une tentative de semer le doute et la discorde entre les différentes composantes de la société.

Et pourtant, c’est le comportement des tenants du pouvoir qui risque aujourd’hui de mener  le pays vers sa déchéance et non celui du peuple !


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