qualifiant d’ingrats les proches de Bouteflika.. Saadani charge Ouyahia et l’ex-DRS



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En confirmant les accusations du porte-parole du RND, Seddik Chihab, faites le 20 mars dernier, concernant les «forces non constitutionnelles» qui se sont emparées du pouvoir, Saadani va plus loin en identifiant les auteurs du hold up : «L’Etat profond» et son représentant, Ahmed Ouyahia.

L’ancien secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, n’a pas hésité à désigner l’ex-DRS et Ahmed Ouyahia comme les sources de tous les maux de l’Algérie. Dans un long entretien accordé à TSA dimanche soir, Amar Saadani, considéré comme le bourreau du général Toufik, n’a pas fait dans la langue de bois. Il a pointé du doigt au début, l’ingratitude des soutiens et de l’entourage du Président, ainsi que les zaouias et les imams ayant porté pendant 20 ans le burnous de Bouteflika, avant de le lâcher, en les accusant d’être à l’origine de la situation actuelle. Dénonçant le rôle de l’«Etat profond» dans le mouvement de contestation populaire, l’ex-SG du FLN n’a pas mis de gants en accusant ouvertement le général Toufik, l’ex-patron de l’ex-DRS, et son «pion» Ahmed Ouyahia, d’être «les sources du mal de l’Algérie». En confirmant les accusations du porte-parole du RND, Seddik Chihab, faites le 20 mars dernier, concernant les «forces non constitutionnelles» qui se sont emparées du pouvoir, Saadani va plus loin en identifiant les auteurs du hold up : «L’Etat profond» et son représentant, Ahmed Ouyahia. Selon lui, Bouteflika ne dirige plus l’Algérie.
«C’est Ouyahia qui a écrit les lettres (du président) avec son secrétaire. C’est lui qui se charge de l’envoi du parapheur et de son retour. Il décide comme il l’entend, nomme, met fin aux fonctions, fait la promotion. Ce n’est donc pas le président qui est responsable», a-t-il accusé. «Le président est kidnappé, on ne le voit pas. On fait faire au président des choses qu’il n’accepte pas lui-même. Ils disent que le président a envoyé une lettre alors qu’il ne peut pas écrire, a désigné des responsables alors qu’il ne peut pas le faire. Les lettres sortaient de chez Ahmed Ouyahia signées par lui. Il les faisait entrer à la Présidence pour les faire sortir ensuite», a-t-il affirmé. «Le Premier ministre a été également directeur de cabinet (à la présidence de la République). Tout passait par lui. Aujourd’hui qu’il n’est plus là (Ahmed Ouyahia), avez-vous vu des décisions émaner de la présidence de la République depuis ? Posez-vous la question. Toutes les décisions qui ont suscité les doutes des citoyens sortaient sur ordre de «l’État profond» et de son représentant à la présidence de la République», a-t-il renchéri.
Le 5e mandat, l’«Etat profond» et le Hirak
Pour Saadani, le président de la République n’avait aucunement l’intention de se présenter à un 5e mandat, et comptait partir à la fin de son 4e mandat, le 28 avril prochain. «La candidature annoncée de Bouteflika est venue de «l’État profond». C’est le groupe de «l’Etat profond» qui a fait sortir la carte du cinquième mandat. Il s’est infiltré à la présidence à travers Ahmed Ouyahia», a-t-il indiqué. Selon lui, cette candidature aurait permis à cet «État profond» de continue de gérer le pays. Se prononçant à propos du mouvement populaire contre le système et le clan de Bouteflika, Saadani a souligné qu’il fait partie d’une situation générale dans le pays, a ses raisons et ses justifications. Il a toutefois averti des «infiltrés» dans le Hirak pour tenter de l’orienter. «Il s’agit de personnes agitées par «l’État profond» qui cherchent à cibler des institutions de la République dans le but de se recycler. C’est là que réside le danger. Elles ciblent la présidence de la République, le ministère de la Défense et le FLN», a-t-il assuré. «Je n’ai pas vu des revendications dans la rue appelant au départ de ‘’l’État profond’’», a-t-il relevé.
L’ex-numéro un du FLN a indiqué qu’«il faut demander la disparition de ‘’l’État profond’’ qui tire les ficelles dans le noir, qui a des relations avec l’étranger, qui a fait du mal au peuple algérien (…). L’ex-DRS doit disparaître et laisser les citoyens tranquilles. Qu’il cesse de faire du mal aux Algériens». Par ailleurs, il a estimé que le FLN est ciblé par «l’État profond». «Le FLN est dirigé, selon lui, par un groupe de hors-la-loi, désigné par ‘’l’État profond’’. Ouyahia a une main dans la désignation de ce groupe». (…). Tout est illégal actuellement au FLN». Cependant, il a considéré que l’ancien Premier ministre, Mouloud Hamrouche, est le candidat le mieux placé pour gérer la transition.
Risque d’ingérence
«Si Gaid Saleh destitue Bouteflika alors qu’il n’a pas le droit sur le plan constitutionnel puisqu’il s’agit d’une prérogative du Conseil constitutionnel, cela sera la clef d’entrée de l’ingérence étrangère», a prévenu Amar Saadani. «L’institution militaire a su éviter ce piège, (…) et confirmé son caractère républicain, puisqu’elle n’est pas intervenue dans le hirak, et a empêché l’étranger de s’ingérer dans nos affaires et protégé le pays des troubles. Le chef de l’état-major de l’ANP aurait pu écarter le président de la République en cinq minutes. Il ne l’a pas fait parce que l’armée est une institution républicaine (…)», a-t-il fait remarquer. Cependant, Saadani a souligné que «si cela revenait à ‘’l’État profond’’, il aurait écarté le président par la force ou par l’assassinat. Aussi, le général Gaid Salah et l’armée ont évité l’ouverture de la porte de l’Enfer».
Fella Hamici


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