Rassemblement devant le parquet de Sidi M’Hamed.. Des pôts de yaourt pour «accueillir» Ahmed Ouyahia



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Des centaines de citoyens se sont rassemblés hier, devant le parquet de Sidi M’Hamed, pour attendre l’arrivée de l’ex-premier ministre, Ahmed Ouyahia, et l’actuel ministre des finances, Mohamed Loukal, convoqués la veille par la justice pour enquêter dans des affaires de corruption et de dilapidation de deniers publics. Depuis les premières heures de la journée d’hier, une forte mobilisation a été constatée devant le tribunal Abane Ramdane, en attendant l’arrivée des deux présumés. Les protestataires ont scandé des slogans hostiles a Ouyahia, ancien premier ministre du gouvernement et l’un des proches du clan Bouteflika. Pour les protestataires, le départ du système n’est pas suffisant, il faut que toutes ses figures rendent des comptes sur les affaires qu’ils ont menées.
Très en colère contre «les agissements hors la loi» de l’ex-Premier ministre quand il était en service, les protestataires sont venus avec des pots de yaourt, pour rappeler à ce dernier ses déclarations blessantes. Face à un mur de renfort de la police antiémeute, le nombre de manifestants continuait d’augmenter tout au long de la journée. Les protestataires ne voulaient pas rater le visage de l’ex-premier ministre, au moment où il franchira le seuil du parquet. «La volonté du peuple passe avant tout», répliquaient des centaines de présents d’une seule voix. «Klitou lebled, ya serakin» (vous avez dépouillé le pays, bande de voleurs), «Yethasbou gâa», (ils doivent tous rendre des comptes)… scandaient-t-ils devant le parquet de Sidi M’Hamed. Ainsi, le «Yetnahaw gâa» du mouvement populaire que connaît le pays depuis le 22 février dernier, commence à porter ses fruits.
La justice, qui était autrefois impassible devant les agissements de ces personnes, commence à bouger. L’ouverture d’enquêtes au sujet d’affaires douteuses, menées par les grosses têtes du clan du président sortant, Abdelaziz Bouteflika, permettra peut être à la justice de regagner sa crédibilité auprès du peuple. En outre, cette initiative a été prise quelques jours après l’appel du chef d’état major, Ahmed Gaïd Salah, à la justice pour accélérer les enquêtes sur la corruption et la dilapidation de deniers publics. Une première en Algérie, la convocation d’un ministre en poste et d’un ex-ministre, dans le cadre d’une enquête, a surpris tout le monde, particulièrement le peuple qui ne croyait plus en la justice algérienne.
Après une attente de longues heures, les deux présumés ne s’étaient pas présentés devant le tribunal pour des raisons inconnues, et aucun détail n’a été fourni par le parquet, sur la nature des faits reprochés à Ahmed Ouyahia et à l’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie et actuel premier argentier du pays. Par ailleurs, à l’instar de Ouyahia et Loukal, la justice a rouvert le dossier de dilapidation de deniers publics du ministère de la Solidarité nationale. Le parquet a demandé à lever de l’immunité parlementaire aux sénateurs du tiers présidentiel, Said Barkat et Djamel Ould Abbès.
Radia Choubane


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