Restauration de la casbah

Le projet confié aux cubains



...

Le projet de la restauration de La Casbah d’Alger a été retiré aux Français et confié aux Cubains, qui ont une longue expérience dans ce domaine, a-t-on appris d’une source à la wilaya d’Alger.

Pour rappel, la rénovation de ce quartier séculaire de la capitale, inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco depuis 1992, a fait l’objet d’une convention tripartite entre la wilaya d’Alger, la région Île-de-France et les ateliers Jean Nouvel. La démarche lancée par les initiateurs du projet devait conjuguer les efforts des experts français et algériens.

Le projet visait également la mise en œuvre d’une approche architecturale globale et synthétique. Il a été question par ailleurs de la reconversion du palais Dar El-Hamra en équipement culturel métropolitain. La ministre de la Culture, Meriem Merdaci, et l’ambassadeur de Cuba à Alger, Clara Margarita Pulido Escodell, ont convenu mardi à Alger de la mise à profit de l’expérience cubaine dans la restauration de La Casbah d’Alger, indique un communiqué du ministère de la Culture.

Examinant les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine culturel, les deux parties ont convenu de conclure «dans les semaines à venir» un accord portant sur la restauration de La Casbah d’Alger. L’expérience de Cuba est pionnière en matière de restauration du patrimoine, notamment dans La Habana Vieja (la vieille Havane).

Pour l’Unesco, La Habana Vieja est l’exemple même de la ville antique à avoir préservé sa cohérence urbaine, sa cohésion sociale et son cachet culturel grâce à un intérêt direct de l’Etat et une implication de la population dans le développement socioculturel. Signalons que plus de 400 citoyens algériens et français avaient réagi à la première convention tripartite en adressant une lettre ouverte à l’architecte français Jean Nouvel, dans laquelle ils exprimaient leur rejet de celle-ci. «Nous sommes beaucoup à avoir été choqués en apprenant qu’une convention tripartite avait été signée entre la wilaya d’Alger, la région Île-de-France et vos ateliers afin de, nous dit-on, revitaliser La Casbah d’Alger.

Etymologiquement, revitaliser implique redonner de la vie, ce qui nous permet de nous demander si la vie, pourtant vibrante, qui caractérise aujourd’hui les rues sinueuses de ce quartier, n’est pas digne d’être considérée comme telle», avaient écrit les signataires de la lettre.


Lire la suite sur El Watan.