Maroc, le royaume de la drogue



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Le Sahel est déstabilisé depuis plusieurs années par la nébuleuse terroriste qui a adopté le trafic du cannabis marocain et de la cocaïne colombienne comme principale source de financement de ses opérations.

Les cartels sud-américains ont transformé le Maroc en hub de transit de la cocaïne vers le marché européen. Cette «success story» a été rendue possible grâce à des complicités locales qui remontent jusqu’au plus haut niveau de l’Etat marocain.

«En plus du trafic de cannabis, dont le royaume est le principal fournisseur en Europe, le Maroc est devenu un point de transit névralgique pour le trafic de cocaïne provenant de l’Amérique du Sud et acheminée par les bateaux de pêche des généraux, qui commandent l’armée marocaine, stationnés au Sahara occidental (…)», rapporte le site moroccomail, connu pour être informé des frasques du makhzen. Les quantités de cocaïne qui transitent par le royaume pour être acheminées vers leur destination finale, à savoir le marché européen, sont énormes.

L’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) avait déjà établi ce constat dans son rapport annuel 2018 : «Alors que l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale étaient auparavant les principales zones de transit pour le trafic de cocaïne, la sous-région de l’Afrique du Nord a représenté 69% de l’ensemble de la cocaïne saisie dans le continent (…). C’est le Maroc qui a déclaré les plus grosses saisies de la région.» Et 2017, 2800 kg de cocaïne pure ont été saisis au Maroc. Et les spécialistes savent que la drogue saisie ne représente généralement que très peu de chose face à la quantité de drogue qui passe entre les mailles du filet.

Le Makhzen gangrené

Les narcotrafiquants latino-américains ont transformé en un temps record le Maroc en hub de transit de la cocaïne vers le marché européen grâce à l’appui de la branche locale de la Mocro-maffia, une organisation criminelle dite aussi Amsterdamse onderwereld. Elle a mis son expertise dans le trafic de cannabis au service du trafic de cocaïne dans toutes ses étapes : de la réception au transit, en passant par le stockage et l’écoulement. Toute la question aujourd’hui est de savoir si le Maroc n’est pas déjà devenu un pays de transformation de la cocaïne.

Une chose est certaine, le makhzen est gangrené. Il l’est tellement que les narcotrafiquants ont nourri, en 2018, le projet d’y construire une piste d’atterrissage, dans une localité du Sahara occidental occupé, pour acheminer de la cocaïne d’Amérique latine vers l’Europe. Le site moroccomail se dit persuadé qu’«en dépit des nombreux rapports qui épinglent le Maroc sur la question du trafic de drogue, il est improbable que Rabat fasse un effort en vue de combattre ces trafics illégaux en raison de la conjoncture économique très difficile traversée par le pays».

«(…) Le gouvernement marocain accueille à bras ouverts toute source susceptible de renflouer les caisses de l’Etat», ajoute la même source. Il y a lieu de noter que la drogue produite au Maroc ou qui y transite ne part pas uniquement vers l’Europe. Le site soutient que «le Sahel est déstabilisé depuis plusieurs années par la nébuleuse terroriste qui a adopté le trafic du cannabis marocain et la cocaïne colombienne comme principale source de financement de ses opérations».

D’une drogue à l’autre

Le Maroc est, rappelle-t-on, le premier producteur mondial de résine de cannabis. Le cannabis y est devenu une véritable industrie. Malgré son interdiction, il représente en effet la principale source de revenu pour 90 à 140 000 familles. Le prix moyen d’un kilogramme de cannabis brut est estimé à 8 dollars. Selon le département d’Etat américain, la production totale de cannabis au Maroc pour la campagne d’exploitation 2015-2016 était estimée à 700 tonnes métriques, ce qui représente potentiellement jusqu’à 23% du PIB du Maroc.

En 2017, 80% du cannabis produit localement fût exporté. La chaîne de télévision britannique BBC Arabic a récemment enquêté sur le trafic de cannabis entre le Maroc et les Pays-Bas. Pour le média, il est évident que «les trafiquants internationaux ne parviennent à sortir du Maroc de grandes quantités de drogues (alors que les frontières sont sous hautes surveillances) que parce qu’ils bénéficient du soutiens de politiques haut-placés dans le pays».


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