Ouyahia ... la descentes aux enfers



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Ahmed Ouyahia est aujourd'hui l'ange déchu. Pressenti pour succéder à Bouteflika, il finit son ambitieux parcours dans la prison d'El Harrach. Son incarcération a suscité des éclats de joie dans plusieurs villes du pays. Il s'agit du commis de l'Etat le plus impopulaire dans l'histoire du pays.
La mise en détention provisoire, ce mercredi 12 juin, de l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia par le magistrat rapporteur de la Cour suprême a été accueillie sans surprise par tous les Algériens.
La décision du magistrat instructeur est tombée tel un couperet sur l'ex-premier responsable de la Chefferie du gouvernement, qui a passé plus de 25 ans à exercer les plus hautes fonctions dans l'Etat.
L'homme le plus honni du peuple algérien, qui a occupé des postes de responsabilités tels que ministre d'Etat, Premier ministre, ministre de la Justice et Garde des sceaux, conseiller à la présidence de la République et représentant spécial de l'ex- Président Abdelaziz Bouteflika, a passé sa première nuit, hier, à l'établissement pénitentiaire d'El Harrach.
Son incarcération a été décidée par le magistrat instructeur chargé de l'enquête judiciaire après s'être assuré que toutes les preuves légales et matérielles relatives aux accusations retenues contre lui étaient fondées, notamment en ce qui concerne les chefs d'inculpation liés à la malversation.
Le mal-aimé de la population algérienne, qui a été également auditionné pour sa complicité directe avec les hommes d'affaires Tahkout et les Kouninef dans des affaires relatives aux marchés publics, est par ailleurs poursuivi pour trafic d'influence, abus de pouvoir, utilisation des deniers publics à des fins personnelles, dilapidation de deniers publics, passation illégale de marchés, corruption et octroi d'avantages à titre de complaisance.
Ahmed Ouyahia, qui est arrivé vers 13 heures 55 minutes au siège de la Cour suprême à bord de son propre véhicule, a été contraint d'attendre plus de 30 minutes dans la salle d'attente pour connaître le sort que lui a réservé le conseiller rapporteur qui a instruit l'affaire.
Au cours de son audition, l'homme fort du système a tout fait pour esquiver la responsabilité pénale, allant jusqu'à déclarer qu'il « ignorait la législation en vigueur » !
Par ailleurs, le même conseiller rapporteur a décidé dans le même cadre la mise sous contrôle judiciaire d'Abdelghani Zaâlane, ex-ministre des Transports et des Travaux publics.
Comme Ahmed Ouyahia, Abdelghani Zaâlane est accusé d'octroi d'indus avantages, de dilapidation de deniers publics et d'abus de pouvoir. Il a été notamment cité dans les dossiers des hommes d'affaires Ali Haddad et Mahieddine Tahkout.
Abdelghani Zaâlane était, faut-il le rappeler, directeur de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika pour un 5e mandat présidentiel.
Pour rappel, les deux ex-cadres de l'Etat ont été auditionnés à deux reprises par le procureur de la République du tribunal de Sidi M'Hamed, puis par un juge d'instruction exerçant au niveau de la même instance avant qu'ils ne soient relâchés.
Leur relâchement a suscité l'ire des citoyens, lesquels ont estimé ce jour-là que « la justice n'a pas fait son travail », ignorant les dispositions de l'article 573 du code de procédure pénale.
Par ces deux décisions la justice vient de gagner la confiance des citoyens qui sont sortis en masse à travers le pays crier leur joie.
Enfin, l'ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal et l'ex-ministre du Commerce Amara Benyounès comparaîtront devant le même conseiller rapporteur de la Cour suprême pour répondre aux graves accusations dont ils font l'objet.
Redouane Hannachi


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