Sellal et Benyounès en détention provisoire



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Le magistrat chargé d'enquêter dans les dossiers de hauts cadres de l'Etat n'a pas mis beaucoup de temps pour se rendre compte des agissements frauduleux perpétrés par d'ex-hauts cadres et fonctionnaires de l'Etat qui se sont enrichis illégalement. Ainsi, et comme attendu, en raison des faits mentionnés dans l'enquête préliminaire, l'ancien Premier ministre Abdelmalek a été placé en détention provisoire, avant-hier, par le magistrat rapporteur de la Cour suprême.

Le magistrat chargé de l'instruction judiciaire a décidé de procéder de même contre l'ex-ministre du Commerce Amara Ben Younès.

Ces deux ex-cadres ont été écroués comme de véritables malfaiteurs à l'établissement pénitentiaire d'El Harrach, car le magistrat rapporteur a jugé que les preuves légales et matérielles relatives aux accusations sont formelles.

Les deux mis en cause ont été auditionnés dans le cadre d'affaires liées à la corruption et à la dilapidation des deniers publics, à l'abus de fonction et à l'octroi d'indus privilèges.

Les deux ex-hauts commis de l'Etat ont rejoint leurs « collègues « et « amis » incarcérés à la maison d'arrêt d'El Harrach mercredi dernier et à leur tête le mal-aimé du peuple, l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia. Ce dernier est incarcéré après avoir été entendu lui aussi dans des affaires concernant la dilapidation des deniers publics, l'abus de fonction et l'octroi d'indus privilèges.

Le juge d'instruction a également ordonné le placement le même jour sous contrôle judiciaire de l'ex ministre des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane, après avoir été auditionné dans des affaires liées à la corruption.

Pour rappel, le Parquet général près la Cour d'Alger avait transmis, à la fin de mai dernier, au procureur général près la Cour suprême, les dossiers d'enquêtes préliminaires établies par la police judiciaire de la Gendarmerie nationale d'Alger, pour des faits à caractère pénal, à l'encontre de plusieurs personnalités ayant occupé des postes clés dont Zaâlane Abdelghani, Tou Amar, Talaï Boudjemaa, Benyounès Amara, Djoudi Karim, Bouazgui Abdelkader, Ghoul Amar, Abdeslam Bouchouareb, Abdelkader Zoukh, Khanfar Mohamed-Djamel, et ce, en application des dispositions de l'article 573 du code de procédure pénale.

« En raison de leurs fonctions au moment des faits, les susnommés bénéficient de la règle du privilège de juridiction consacrée par le texte de loi sus-cité ».

De nouvelles têtes d'ex-ministres, de leurs parents et proches et d'ex- walis, dont celle d'Abdelkader Zoukh, vont sans aucun doute tomber dans les prochains jours.

Les ex-ministres Amar Tou, Amar Ghoul, Saïd Barakat et Djamèl Ould Abbès seront auditionnés incessamment par le magistrat rapporteur de la Cour suprême.

Les citoyens ont accueilli avec satisfaction et soulagement la mise en détention provisoire de ces ex-cadres de l'Etat qualifiés de mafia politico-financière. Ces décisions viennent renforcer et crédibiliser

davantage le mouvement populaire et ses manifestations, entamées depuis le 22 février et qui ont contraint Abdelaziz Bouteflika à la démission le 2 avril dernier.

Les citoyens ont lancé des appels à la justice pour l'ouverture d'enquêtes sur ces ex-cadres, suspectés d'avoir profité de leurs liens avec l'ex-Président et son entourage pour obtenir des avantages ou des marchés publics.


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