Appels pour la libération des détenus d’opinion

Forte mobilisation à Oran et Bouira



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Des centaines de personnes ont marché hier au chef-lieu de la commune de Haïzer, à 15 km à l’est de Bouira, pour réclamer la libération de tous les détenus d’opinion. La majorité de ces détenus sont des jeunes ayant brandi l’emblème amazigh lors des marches du hirak à Alger.

Malgré la canicule, la mobilisation à laquelle avait appelé le Collectif de soutien aux détenus d’opinion à Haizer a eu un écho parmi les habitants de la commune ainsi que ceux des régions limitrophes, et même d’autres wilayas du pays.

En signe de solidarité, les commerçants ont observé une grève d’une demi-journée. Dès 10h, une foule nombreuse était déjà rassemblée devant le siège de l’APC, point de départ de la marche. Munis de banderoles, les manifestants ont sillonné pendant près d’une heure les principales artères de la ville.

Pendant ce temps, un hélicoptère de la Gendarmerie nationale survolait les lieux à plusieurs reprises, attisant ainsi la colère de la foule qui scandait : «Pouvoir assassin !», «Libérez nos enfants», «Y en a marre des généraux», «Dawla madania, machi askaria !» (Oui à l’Etat civil, non à l’Etat militaire), «Oulach l’vot oulach !» (Il n’y aura pas d’élection), etc.

Les manifestants ont en outre réclamé la libération du moudjahid Lakhdar Bouregaâ, commandant de la Wilaya IV historique, lui aussi incarcéré. La colère des protestataires s’est retournée contre Karim Younès, le coordinateur du panel chargé du dialogue, qu’ils accusent d’être «à la solde des généraux». Le chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, n’a pas échappé à la règle. La foule avait réclamé sa «mise à l’écart et son incarcération à El Harrach».

Les pères des trois détenus originaires de la commune de Haizer et autres prisonniers d’autres wilayas du pays, ont exprimé colère et indignation lors de la prise de parole devant le siège de l’APC. «Pendant que nos enfants croupissent en prison, les leurs sont tous en Europe pour les vacances. Pourquoi tant d’injustice ? Nous n’allons fêter l’Aïd, à l’instar de tous les Algériens, qu’une fois nos enfants libérés», clame le père d’un détenu.

Quant au député démissionnaire Khaled Tazaghart, il s’est montré optimiste quant à l’avenir du pays. «La lutte qu’ont menée nos aînés, que ce soit en 1963 et 1980, puis celle des jeunes de 2001, a donné ses fruits. Le peuple algérien s’est unifié et réclame le départ de ce système pourri. C’est déjà un acquis. Je pense que le bout du tunnel n’est pas loin. Cependant, nous devons continuer le combat», s’est-t-il exprimé.

Par ailleurs, Nadia Matoub, très attendue par la population locale pour participer à la marche, est finalement arrivée tard à Haizer. De retour de Annaba, la veuve du Rebelle s’est retrouvée coincée dans des embouteillages dans la ville de Sidi Aïch (Béjaïa). La foule des manifestants s’est dispersée dans le calme vers midi. Rendez-vous a été donné pour une autre marche, aujourd’hui à Tazmalt, à l’ouest de la wilaya de Béjaïa.


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