Bouira

Citoyens, travailleurs et étudiants dans la rue



...

La scène syndicale s’anime et les soutiens au mouvement révolutionnaire s’amplifient. A la wilaya de Bouira, la plupart des administrations publiques ont été paralysées aujourd’hui, mardi par un mouvement de grève, décidé  à l’appel de la confédération syndicale des forces productives( COSYFOB).

Le syndicat en question a appelé à un mouvement de grève de trois jours en soutien au Hirak. Au delà de soutien au mouvement de contestation en faveur du départ du système et au rejet de l’élection présidentielle du 12 décembre prochain, des syndicats ont rejoint le mot d’ordre tout en réclamant une amélioration de leurs conditions de travail.

C’est le cas d’ailleurs, des fonctionnaires du secteur de l’énergie qui ont débrayé aujourd’hui.

Adhérant du syndicat des travailleurs de l’énergie (SNT), le personnel des unités de production des deux filiales Sonatrach et Naftal ont observé aussi une grève.

A oued El Berdi, au sud de Bouira, où une importante unité de fabrication de Gaz Butane implanté à la localité de Sidi Khaled, a été paralysée par le mouvement de protestation décidé par les travailleurs.

La production est partiellement à l’arrêt a-t-on précisé.

Le secteur de l’éducation n’a pas été épargné également par la grève dès lors que plusieurs établissements scolaires notamment du secondaire ont été déserté. Au chef-lieu de wilaya, ce sont les lycéens qui ont boycotté les cours en quittant les salles des classes a-t-on constaté.

La foule se solidarise avec les magistrats

Par ailleurs, une marche populaire à laquelle ont pris part des dizaines de citoyens et des travailleurs des Impôts, APC, des travaux publics et de la formation professionnelle a été organisée aujourd’hui en soutien au Hirak et en faveur de la libération des détenus d’opinion et politiques.

Brandissant des banderoles et pancartes sur lesquelles on pouvait lire des slogans appelant à la libération des personnes injustement envoyées à la prison pour avoir exprimé une opinion où pour avoir brandi l’étendard amazigh, la foule qui a repris les slogans habituels des marches de vendredis a scandé aussi des slogans en guise de solidarité aux magistrats malmenés par des gendarmes à la Cour d’Oran. « Oh magistrats ne craignez pas les pouvoirs des despotes » a-t-on scandé.

Arrivés à hauteur du boulevard Boussandala, la procession a été rejoint par les étudiants qui ont marché depuis le campus central au siège de la wilaya. Les manifestants ont réaffirmé tout au long de la marche leurs refus de l’élection présidentielle et réclamé la libération des détenus d’opinion.


Lire la suite sur El Watan.