Révélation

cette réforme avortée de Bouteflika qui allait éliminer Gaïd-Salah



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Par Mohamed K. – Il est de ces déclarations qui échappent à l’attention du plus grand nombre mais qui, pourtant, valent leur pesant d’or. Il en est ainsi du pavé qu’un candidat à la présidentielle incertaine du 12 décembre vient de jeter dans la mare.

Abdelkader Bengrina vient de déclarer, en effet, que l’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, était en passe de procéder à une profonde réforme du système politique en 2018, c’est-à-dire une année avant l’échéance électorale annulée du 18 avril. Le chef de l’Etat déchu voulait instituer une Assemblée constituante et instaurer un système fédéral, nous apprend l’ancien ministre du Tourisme qui s’est lancé, avec quatre autres lièvres, dans l’aventure électorale imposée par le commandement de l’armée et rejetée par le peuple.

Abdelkader Bengrina affirme avoir été contacté par deux «responsables de deux institutions, dont un est en prison actuellement», pour lui demander d’adhérer au chantier qu’Abdelaziz Bouteflika allait lancer. Le candidat à la présidentielle n’a pas précisé quels sont ces deux responsables qui ont pris langue avec lui et d’autres acteurs politiques, à l’époque, cela va de soi.

Si la révélation de cet ancien membre du gouvernement d’obédience islamiste s’avérait juste – et il n’y a pas de raison pour qu’elle ne le soit pas –, cela signifierait que Bouteflika allait réaliser, avant terme, les changements revendiqués par les millions d’Algériens qui manifestent depuis neuf mois pour exiger ces mêmes transformations, qui semblent avoir été programmées par le Président déchu mais qui aurait donc été freiné dans sa démarche. Par qui ?

Si le système fédéral est mal perçu par de nombreux Algériens qui y voient une division de l’Algérie, bien que ce concept soit loin de tout morcellement du pays, l’Assemblée constituante, elle, est un des éléments que la majorité des citoyens envisagent pour fonder la nouvelle République à l’avènement de laquelle aspire le peuple majoritaire qui marche tous les vendredis depuis le 22 février. La nouvelle approche avortée visait donc à décentraliser le pouvoir et à mettre fin au système ultra-présidentiel à l’orée de l’échéance d’avril 2019 à laquelle Abdelaziz Bouteflika n’avait pas l’intention de participer, selon une autre révélation faite, celle-là, par le général Toufik lors de la parodie de procès de Blida et dévoilée récemment par des sources fiables.

A la lumière de ces deux nouveaux détails qui revêtent une importance extrême dans l’analyse de la grave crise politique qui secoue le pays actuellement, on entrevoit le jeu malsain des résidus du système Bouteflika, commandés par le chef d’état-major de l’armée, qu’une telle réforme aurait écartés du pouvoir. Le blocage de cette initiative par Gaïd-Salah lui a permis d’opérer le coup d’Etat déguisé du 2 avril dernier.

M. K.

 


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