Bouira

«Le gang veut se pérenniser !»



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Pour la première fois depuis le début du mouvement révolutionnaire du 22 février dernier, un hélicoptère de la Gendarmerie nationale a survolé, durant des heures, la ville de Bouira.

Ils étaient, encore fois, des milliers à descendre dans les rues. Hommes âgés, femmes mais surtout des jeunes ont manifesté, en début d’après-midi d’hier, pour le 40e vendredi de mobilisation citoyenne contre le pouvoir. Les principales rues de la ville de Bouira étaient noires de monde.

Des marrées humaines ont convergé, dès les premières heures de la matinée, des localités rurales de la wilaya, mais surtout des communes du sud et de l’ouest de Bouira ainsi que des quartiers populaires scandant, tout le long de la marche, des slogans hostiles au régime et au cinq candidats à l’élection présidentielle.

D’autres sont venus des communes de la wilaya de Tizi Ouzou, où une délégation des familles de détenus a pris part à la marche d’hier, a-t-on constaté. «Mon fils a été arrêté à l’occasion de la marche historique du 1er novembre à Alger. Il a été incarcéré pour port de l’emblème amazigh», nous dit le père de détenu Ali Yebou.

Un hélicoptère survole la ville

A la place des Martyrs, point de départ de la manifestation, la foule était immense. La veille, des centaines de personnes, «armées» de casseroles et de mahraz, ont participé à une manifestation nocturne. Scandant des slogans hostiles au pouvoir, incarné par le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, «l’homme le plus fort du pays», le général Ahmed Gaïd Salah, la foule a réaffirmé également son rejet de l’élection présidentielle.

La procession humaine qui a défilé au chef-lieu de wilaya, survolé par un hélicoptère de la Gendarmerie nationale, a repris les traditionnels slogans et messages hostiles à l’adresse des tenants du pouvoir. «Pas d’élection avec la bande !» «Libérez la liberté, nous sommes unis !» «Le peuple ne demande pas grande-chose, il veut juste un changement pacifique du système politique !» «Vive l’unité nationale !» «Nous avons un conflit avec le système mafieux non pas avec notre armée !»

«Pas d’élection organisée par le gang qui veut se pérenniser», «ô Amirouche, ô El Haoues, des héros sont en prison», «1962 libération de la terre, 2019 libération du peuple», «Libérez les détenus d’opinion et de l’emblème amazigh», lit-on sur des pancartes et banderoles brandies par les marcheurs qui ont sillonné dans le calme les ruelles de la ville.

Notons qu’une dizaine d’avocats du collectif de défense des détenus ont participé à la marche. Par ailleurs et après une semaine depuis le début de la campagne électorale, aucun représentant des candidats ne s’est «aventuré» dans les quartiers pour inciter les citoyens à aller voter le 12 décembre prochain.

Le peu de panneaux d’affichage installés à travers les places publiques du chef-lieu de wilaya et au niveau des communes sont restés vides. Des portraits des détenus du drapeau amazigh sont collés à la place de ceux des candidats. Cette nouvelle mobilisation intervient alors qu’aucun signe d’apaisement n’émane du pouvoir.


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