Désignation d’administrateurs au sein des banques publiques

Le quiproquo des réformes de Loukal et de Bedoui



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Le ministère des Finances a lancé hier un avis d’appel à candidature, accompagné de termes de référence, pour la désignation d’administrateurs indépendants au sein des conseils d’administration des banques publiques, a appris l’APS auprès de ce ministère.

Cet avis, qui sera mis en ligne à travers le site Web du ministère, permettra de désigner trois administrateurs indépendants dans chacune des six banques publiques que compte le pays, soit dix-huit administrateurs en tout, a souligné une source du ministère.

La réception des dossiers de candidature se poursuivra jusqu’au 30 janvier 2020, alors que la présélection des candidats se fera entre le 1er février et le 30 avril 2020, selon la même source. Cette présélection sera confiée à une commission composée de «trois personnalités du monde universitaire, ayant une autorité morale et des compétences reconnues dans les domaines économique, juridique et financier, en plus de trois cadres du ministère des Finances», a-t-on précisé.

Ensuite, à partir du mois de mai, les dossiers des candidats présélectionnés par la commission seront soumis à l’approbation du ministre des Finances. Et avant la fin juin 2020, les 18 administrateurs indépendants retenus seront nominés par résolution lors des assemblées générales ordinaires consacrées à l’approbation des comptes sociaux des banques publiques pour l’exercice 2019, précise encore la même source.

Il s’agit d’une procédure «transparente, objective et claire», a-t-on assuré. Les termes de référence et le mode opératoire adoptés sont basés sur les normes appliquées au niveau international, ainsi que sur les expériences des pays dont les économies sont proches de l’économie algérienne et reposent sur «des critères de compétence, de probité et d’absence de conflit d’intérêt», souligne la source du ministère.

Ce dernier, qui présente cela comme une réforme importante du secteur bancaire, qualifie la désignation des administrateurs indépendants de «première dans l’histoire de la gouvernance des banques en Algérie. La désignation de ces administrateurs et l’adoption des normes de bonne gouvernance permettront de rendre la gestion des banques publiques plus transparentes, plus rigoureuses, plus efficientes, plus crédibles et plus attractives.

Elles permettront aussi d’assurer un meilleur contrôle et d’encourager l’esprit de l’innovation et d’initiative chez ces banques», a-t-on souligné. Ainsi, «l’Etat actionnaire va se concentrer sur sa mission principale qui est le contrôle et la surveillance des banques publiques», soutient-on de même source, qui semble déjà tracer une feuille de route au nouveau président, Abdelmadjid Tebboune.

La cautionnera-t-il ? Le ministère des Finances ne laisse aucun doute. Pour lui, «cette démarche importante s’inscrit dans le cadre de la réforme de la gouvernance des banques publiques qui constitue l’un des axes de la réforme bancaire et financière engagée par les pouvoirs publics».

Elle vise, selon lui, «à la fois, le renforcement des capacités de gouvernance des banques publiques, en les hissant au niveau des standards internationaux et en élevant le niveau de compétence des conseils d’administration, ainsi que le renforcement du rôle de surveillance de l’Etat actionnaire».

Il y a vraiment de quoi se poser des questions. Le département de Mohamed Loukal fait comme si de rien n’était en engageant des réformes qui pourraient bien ne pas cadrer avec la vision du nouveau locataire d’El Mouradia. Il donne à croire que tout est ficelé depuis bien longtemps. Selon le ministère des Finances, cette réforme constitue l’axe «le plus important dans tout le processus de la réforme bancaire et financière, la mise à niveau de la gouvernance et la professionnalisation de la composante des conseils d’administration».

Le ministère, mentionne la même source, «avait initié une réflexion sur les meilleures pratiques de gouvernance mises en œuvre à l’échelle internationale et sur les voies et moyens de leur application au niveau des banques publiques». Mohamed Loukal ne fait pas moins que de défendre sa réforme à lui, en soutenant que la réflexion en question «s’est focalisée sur deux aspects essentiels que sont le renforcement de la structure de gouvernance des banques publiques et l’amélioration du rôle de l’Etat actionnaire».

Meilleure est la conclusion lorsque le ministère des Finances rappelle que «le projet se rapportant à la réforme de la gouvernance des banques publiques avait été examiné et approuvé par le gouvernement lors de sa réunion du 25 septembre dernier».

Lors de sa réunion du 20 novembre, le gouvernement avait validé la démarche portant désignation d’administrateurs indépendants au sein des conseils d’administration de ces banques. Cette démarche inédite pourrait être généralisée à l’ensemble des entités économiques du pays dans le futur, selon le ministère. Alors, Abdelmadjid Tebboune gardera-t-il le même gouvernement.


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