Suspense autour du futur détenteur de la fonction de ministre de la Défense



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Par Nabil D. – Un confrère a relevé un «détail» dans le communiqué faisant part de la mort de Gaïd-Salah, signé par le nouveau chef de l’Etat. Reprenant les formules consacrées héritées de l’ère Bouteflika, le successeur de ce dernier est présenté comme le «président de la République, ministre de la Défense nationale et chef suprême des forces armées». C’est donc ès-qualité qu’Abdelmadjid Tebboune a fait l’annonce officielle de la disparition du chef d’état-major.

«Mais le geste est politique», affirment des observateurs avisés. «Par cette annonce faite par la plus haute autorité, le nouveau locataire d’El-Mouradia a surtout voulu signifier sa reconnaissance envers celui qui l’y a fait accéder», notent ces observateurs.

Selon toujours notre confrère, le général Gaïd-Salah était prédestiné à la fonction de ministre de la Défense nationale de plein exercice, mais sa mort a chamboulé le programme du pouvoir qui semble, ainsi, avoir défini les rôles de chacun dans l’ère post-Bouteflika. Avant sa mort, Gaïd-Salah paraissait comme celui qui allait effectivement continuer à siéger dans le gouvernement et, peut-être, céder l’état-major au chef des forces terrestres pour garder son pouvoir intact, tout en s’épargnant l’éreintante mission de commandement des forces armées, vu son âge avancé. D’autres, par contre, voyaient dans la médaille que lui a décernée Abdelmadjid Tebboune le signe d’un retrait définitif.

Quoi qu’il en soit, on ne sait pas, au stade actuel, si Abdelmadjid Tebboune gardera pour lui la fonction de ministre ou s’il la déléguera entièrement ou en partie à un officier de haut rang ou à un civil. Ce serait, dans ce dernier cas, une première en Algérie depuis l’indépendance et donnerait un gage au Mouvement populaire de sa volonté d’instaurer un Etat civil, comme le réclament les millions de manifestants chaque mardi et vendredi depuis plus de dix mois.

Des sources informées expliquent que le sensible choix du ministre de la Défense, dans le contexte politique national, ne peut se faire sans un consensus au sein de l’institution militaire. Ces sources citent l’exemple de la création du poste de vice-ministre par Bouteflika au lendemain de la désignation d’Ahmed Gaïd-Salah à la tête de l’état-major en remplacement de Mohamed Lamari. L’ancien chef des forces terrestres, qui venait d’être promu à cette fonction politique, répugnait à devoir «rendre des comptes» au secrétaire général du ministère de la Défense à l’époque, le défunt Ahmed Senhadji, dont il estimait qu’il n’était pas «plus important que lui».

L’ancien Président avait alors dû faire appel au général Abdelmalek Guenaïzia pour occuper une position intermédiaire entre les deux hommes, sans aucune prérogative réelle.

N. D.


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